UNE LECTURE DE LA DEUXIÈME VIE DE PHILIPPE SOLLERS
LA DEUXIÈME VIE DE SOLLERS
UNE LECTURE ENTRE RÉFLEXION
MÉLANCOLIQUE
ET RIRE INTELLECTUEL
La meilleure critique sociétale jamais faite Littérature Romanesque.
Chers Lecteurs,
Il est impossible de lire Sollers sans rire.
La meilleure critique sociétale jamais faite de finesse et de supériorité en « littérature romanesque »
Dans La Deuxième vie je trouve, La Société Finale, L’Être Humain Terminal, gesticulant dans « La société du VIDE »
Tous ses livres ne sont que son portrait, l’écrivain qui par son esprit représente mieux qu’aucun autre la France, depuis sa disparition physique, nous restons des artistes et des intellectuels orphelins, et la médiocrité a besoin plus que jamais de la voix d’une critique poignante et pleine d’esprit, sa littérature essentiellement « romanesque », nous ne la voyons point comme celle d’un « soleil noir », mais faite des clairvoyances impératives en symbiose toujours à ses sentences graves, aux tonalités des ciels vénitiens et dites dans des phrases érudites faites art littéraire qui se déplient en arabesques esthétiques.
Il fait irruption le rire intellectuel quand sa critique acerbe de cette époque en décomposition mélange une ironie mordante, mêlée aux questions métaphysiques ; il fait une critique sociale romanesque devant laquelle tout traité social reste vain.
Sollers définit notre société avec excellence : « La Société Finale » et l’ »Être Humain Terminal » qui gesticule dans l’ « Apothéose du VIDE »
Que dit-il de l’avalanche des écrivains « célèbres ?
Quelle description superbe de l’espace littéraire français !
Quelques phrases résument notre déchéance et surgissent très vite chez nous cette antique métamorphose des vaincus :
La catharsis !
« […] Dans ce crépuscule des premières vies, l’un, écrivain célèbre, rappellera de temps en temps que sa mère était femme de ménage, l’autre, journaliste proliférant, n’arrêtera pas de rendre hommage à son père illettré, ouvrier agricole. Enfin, une vieille femme française, écrivaine, prix Nobel de littérature, se souviendra au bord des larmes, de l’épicerie familiale, en disant qu’elle n’écrit que pour « venger sa race et sa classe ».
Tout va dans la bonne direction, puisque les victimes sont récompensées. En douter vous désigne immédiatement comme conservateur élitiste, et signifie que votre famille, quelle qu’elle soit, n’aurait pas dû exister ».
Pour celui qui aime la vraie littérature en contraste avec la décrépitude dans laquelle est tombée la France, ce passage est la plus grandiose catharsis jamais éprouvée!
Et, encore :
« La bêtise est surinformée à cause de son ignorance. Des carrières de philosophes autoproclamés en profitent et pérorent, à heures fixes, sur tous les sujets ».
Ah, le progrès si bien dit !
« […] 70% du public vote transgenre. Erreur, cette femme, incroyable de féminitude, est bien une femme. La preuve est qu’elle est mariée à une femme dont elle a déjà deux enfants, par GPA, avec des mères porteuses ukrainiennes.»
L’Homme Terminal
« De même qu’il y avait des grades pour la noblesse, il faudrait inventer pour des origines obscures. Pauvreté, semi-pauvreté, insertion-ratée, mauvaise maîtrise de la langue d’accueil, sexualité floue, passivité sociale. Des opinions politiques de l’acteur sont désormais calquées sur celles de ses interlocuteurs qui lui promettent un emploi. L’être humain terminal est un mauvais acteur des réseaux… »
« Dans sa phase Terminale l’humanité est contrainte de reconnaître ses mensonges et ses crimes. »
Pour l’heure, et pour toujours, dans cette déchéance irréversible de la France, et vu la décrépitude ambiante en matière intellectuelle et politique, il est impératif de relire Sollers et de lire sa Deuxième Vie.
Carmen Florence GAZMURI CHERNIAK
NADEZHDA