VÉRA – LA CANAILLE ET SA COMPLICE
Chers Lecteurs,
Les voici, les cinq premières pages de mon nouveau livre que je suis en train d’écrire.
Oui, j’écris énormément , parce que je ne perds pas mon temps en « vie sociale »…
Comme le disait si bien CIORAN
Je partage ma vie entre la peinture, l’écriture, mes études et en me défendre des canailleries qui m’offre si généreusement en cadeau « la France! »
Il s’agit d’une NOUVELLE.
J’ai avancé ce weekend, elle sera prête je crois, fin de la semaine prochaine.
VERA – LA CANAILLE ET SA COMPLICE
AVERTISSEMENT
Les personnages, les situations décrites et les lieux sont inventés, toute ressemblance avec des personnes de la réalité doit se considérer comme coïncidence née du hasard de la Vie.
Cette nouvelle est un récit fictionnel.
CHAPITRE I
Véra se réveilla très tôt ce matin-là, l’été et la lourdeur de la canicule était tombée pour rester deux longs mois serrant avec l’air irrespirable avec sa griffe de plomb..
L’arrivée de l’été était pour Véra un véritable châtiment, elle qui dans sa jeunesse ne manquait jamais de partir au bord de la mer avec sa famille qui avait une cabane parfumée aux pins et aux eucalyptus. Ils quittaient la capitale dès que les cours prenaient fin.
Mais, Véra avait cru bon de tout quitter pour faire une Croisade artistique qui ne pouvait que lui donner des fruits dans son imagination, la vérité est que la fille adoptée par ce pays du Tiers Monde l’avait trahi ; ce pays du tiers Monde où elle décida de s’exiler, sans que personne ne la chassa de son petit pays et que personne ne l’ait invité dans celui qui devait devenir son pays d’adoption, c’est ainsi, qu’elle fut dès le début méprisée, de tous ces événements désastreux y a déjà tant d’années que Véra commençait à les oublier et elle se souvient qu’elle s’est vue très vite rejetée et jetée à la poubelle du pays qui l’adopta. À présent, Véra vit dans un pays du Tiers Monde, et pour elle le plus tragique est que dû à son âge si avancé, elle ne peut plus s’en aller vers d’autres lieux paisibles. Elle fut traitée comme un déchet, et le seul lieu de vie qu’elle a pu obtenir fut ce terrain obscène entouré des gens canailles.
Elle vit dans une banlieue très pauvre, grisâtre et négligée, de celles qui abritent des populations ghétorisées planquées dans des espaces dépourvus d’intérêt culturel, ces espaces étaient le portrait parfait du néant fait des bâtiments si mal construits, de si mauvaise qualité qu’au cours des années, à présent ils ont tous plus d’un demi-siècle qu’ils ont déjà fait leur temps, « ils devraient être dynamités » se disait-elle dans son for intérieur. Parce que par le passé, c’était coutume courante de dynamiter des immeubles qui étaient construits avec des malfaçons et qui donnaient des maladies graves aux habitants, mais comme tout pays du Tiers Monde, ces maux accompagnés de bien d’autres encore plus graves, faisaient de lui un espace à fuir.
Le bâtiment de la « Cité » qu’elle habitait, avait été construit il y a une soixantaine d’années et il était devenu si délabré aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur qu’il ne pouvait plus intégrer plus de rafistolages.
De l’extérieur des murs sans protection contre l’humidité, arboraient des moisissures répugnantes et jaunâtres qui couvraient murs et balcons, elles grimpaient comme de la mousse collée aux murs avec des années de cohabitation des plus répugnantes, ni l’État qui est le propriétaire de ces immeubles, ni leurs gérantes, et moins encore les habitants ne s’inquiétaient outre mesure de ces lieux de vie, bien au contraire, ils n’ont pas de point de comparaison comme Véra, et dans tout pays du Tiers Monde l’on jette là les indésirables, ils sont là, bien accommodés au seul mode de vie qu’ils ont toujours connu.
Les caves et les dépôts des poubelles étaient le champ qui se remplissaient de rats et cafards et aucune fenêtre ne pouvait rester ouverte trop longtemps, parce que les chambres se remplissaient des guêpes, mouches, cafards, araignées toute une longue espèce d’insectes qui grimpaient comme chez eux et toute tranquillité.
L’immeuble de Vera était très loin du Centre-Ville, et encore plus loin de la capitale, elle prenait quatre heures de transport dans un « aller-retour » avec des attentes interminables en changeant trois fois de moyen de transport, mise à part la fatigue si ces trajets devaient se faire au quotidien, Véra qui était née dans un pays moderne avec toutes les facilités pour se déplacer et qu’elle habitait dans des propriétés de standing, la force destructrice de se voir de forcée à vivre dans les bas-fonds, menant un train de vie qu’elle n’avait jamais connue ni n’avait pensé jamais connaître, Véra désespérait de ne pas pouvoir faire ses valises et partir.
Elle n’en pouvait pas…
La pauvreté doit se laisser bien loin des quartiers résidentiels, pour qu’elle reste invisible, c’est comme les poubelles qui doivent rester cachées, là-bas, au fond du couloir ou en bas des bâtiments, pour qu’elle ne soit partagée qu’avec les rats et cafards qui restent indifférents aux passages de désinfection annuels ; l’odorat pestilentiel et la vision de cet enfer sont des résidus des décennies d’erreurs systématiques des gouvernements de ce pays qui l’avait si mal adoptée, il y a tant d’années auparavant qu’elle avait perdu l’habitude de les compter, cela lui faisait naître une série de sentiments de remords, de culpabilité et de colère.
Elle était consciente qu’elle avait fait une erreur grandiose, mais certes, avec des circonstances atténuantes, elle avait tout quitté de son pays de naissance, un pays propre et moderne, héritier de l’Espagne, avec des modes d’hygiène à l’espagnole, les gens là-bas quand bien même très pauvres, ne se séparent jamais de l’eau et du savon, et « EL Cloro » (l’eau de javel) est dans l’idiosyncrasie du peuple.
Véra avait commis une erreur en venant s’installer dans un pays du Tiers Monde; vu les événements qu’elle venait de subir elle se disait tout le temps qu’elle évoquait sa situation qu’à présent elle ne pourrait plus jamais faire des projets d’avenir que par la pensée, son âge l’interdisait recommencer et fuir ce pays appauvri, rempli des mafias, des habitants aux comportements grossiers, un lieu habité par des gens sans culture, néfaste de tout point de vue, elle voulait tout recommencer et voler vers des horizons paisibles et vivants, de ceux qui sont proposés par de pays civilisés, des pays de longue culture et habités par des gens raffinés, aux moeurs distingués, aux coutumes ancestrales qui révèlent ces modes exquis de vivre qui sont la courtoisie et le respect.
Mais, après penser sanss arrêt à comment changer sa situation, Véra trouva enfin un moyen de s’évader, Véra du fond de son abîme trouva miraculeusement, un moyen de s’en aller…Véra se dit, non ce n’est pas miraculeux, parce que tout ce qui nous arrive est le fruit de notre travail et de notre effort, ce qui avait de surprenant dans sa trouvaille est qu’elle s’est emparée d’un
« espace » de vie où elle pouvait tourner le dos à ce présent, et ça c’était une victoire inopinée contre ses ennemis.
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