LA REFORME DES RETRAITES: ESCLAVAGE ET INJUSTICE-APORIE ET CYNISME
ESCLAVAGE ET INJUSTICE
APORIE ET CYNISME
(Bref liminaire et avertissement : si j’écris en français en ce moment de manière exceptionnelle est une question de force majeure parce que les évènements qui se produisent dans ma cité n’incombent pas directement mes lecteurs étrangers que comme question subsidiaire et pour eux n’est que motif de curiosité, en revanche ici, nous sommes en souffrance)
Chers Lecteurs,
Au regard du conflit qui se poursuit avec la réforme des retraites, moi qui suis et le serai toujours, un professeur d’espagnol du secondaire retraitée qui fut victime de l’Education Nationale, où j’ai dû subir en silence toutes leurs canailleries, pour préciser, les multiples abus administratifs de la mafia principale qui régnait pendant l’année scolaire 1990-2000 , abus qui restèrent impunis, (canailleries qui seront amplement dites en détail dans mon prochain livre : MÉMOIRES, ma vie littératurisée du Chili à la France) je m’adjuge toute ma liberté de parler en tant que retraité survivant au seuil de pauvreté, et si je peux maintenir ma dignité dans un contexte infernal, sans aide de personne, car aucun français ne peut vivre en France dignement avec moins du Smic, moi je ne perçois que presque 900€ mensuels de retraite, c’est uniquement parce que je suis autogestionnaire et parce que je mène une vie austère et que je dois par force, privilégier avant tout mes dépenses pour la poursuite de mon travail artistique, c’est-à-dire, je privilégie l’achat quand bien même assez restreint du matériel de peinture qui par temps d’inflation est devenu presque inabordable pour ma retraite-pourboire.
Entre l’achat minime de matériel pour peindre et l’autoédition de mes livres en 3 exemplaires, l’un obligatoirement pour la BNF et les deux autres pour les garder à titre de témoins de mon travail littéraire, je ne peux que subir la famine et rester figée enfermée pour ne pas provoquer des dépenses.
Alors, forte de mon sacrifice surhumain pour l’ART et pourque mon exil volontaire ne perde pas sa justification, sinon mon départ de mon pays d’origine, il y a plus de 40 ans, perdrait toute la force de sa mission artistique « atypique », je déclare de manière solennelle ce qui suit :
Vous êtes inclines à penser que depuis ma retraite de misère, je n’ai pas le droit de dire ce que je pense de la réforme des retraites, car je suis à la marge, car déjà installée jusqu’à ma mort qui s’approche, (j’ai 69 ans) je vous accorde le droit de le penser, oui, certes, je suis dans la dernière étape de ma vie, mais vous, vous trompes sur une question, j’ai autant de droits que quiconque jouit d’une retraite confortable, j’ai le même droit de tous ceux qui seront retraités bientôt et qui s’angoissent de leur sort, et de ceux qui sont en ce moment les premières victimes d’un esclavage moderne, les salariés qui pratiquent des métiers pénibles.
Voici mon message :
A ceux qui ont rédigé cette réforme des retraites, je leur adresse un message :
Votre devise, qui doit définir la France où règne la LIBERTÉ, l’ÉGALITÉ, la FRATERNITÉ, est inopérante, car le principal obstacle réside dans l’inégalité, et dans le manque absolu de liberté des victimes salariées qui sont en droit de s’opposer. La retraite concerne leur vie, c’est à dire leur santé et le peu d’années qu’ils doivent apprivoiser pour un repos bien mérité.
Si l ’espérance de vie selon les statistiques s’est allongée de quelques années, ceci ne justifie pas que par décret de loi, ce peu d’années doivent se verser dans un allongement d’annuités et de labeur indéfinie, ne leur restant que peu d’années pour vivre dans un mouroir, le seuil qui les sépare de quelques l’heures de la mort.
Je ne veux pas survivre dans mon pays d’adoption, comme une citoyenne qui pratique l’esclavage, les éboueurs nous servent au quotidien, comme tous ceux qui maintiennent par leur travail pénible l’ordre dans la cité, à plus forte raison ceux qui non seulement donnent de leur temps et leur savoir-faire tout au long de leur vie laborale, mais que de surcroît, paient avec leur santé et leur détérioration physique la difficile tâche de ce qu’on nomme « gagner son pain » ; ils le gagnent en détruisant leur santé et en écourtant leur vie. Ces deux éléments sont les facteurs déterminants pour que cette « réforme » ne soit pas une ; mais la rédaction d’un texte par essence illégal, abusif, inhumain et esclavagiste.
Si je devais voter dans un référendum, je voterais contre cette réforme, motivée aussi bien par la forme que par le fond dont elle s’inscrit. Par la forme, la réforme est inéligible parce que rédigée sans consultation et contre l’acceptation des principaux concernés, par le fond, parce que cette réforme va à l’encontre des droits les plus essentiels et primaires des salariés qui pratiquent des métiers pénibles, écourtant encore plus leur vie et, en dernier lieu, parce qu’en augmentant de deux années de plus la durée de leurs cotisations, le gouvernement sait que ces salariés seront incapables physiquement de mener à terme ces deux années supplémentaires de travail.
Le gouvernement met en exergue comme motif principal de la valider, l’urgence de « rééquilibrer » le budget, et se base sur un déséquilibre budgétaire imminent, or, ce sont les économistes qui doivent être écoutés, ils ont donné une analyse contraire, d’une part si reforme doit avoir lieu, personne ne la conteste, elle est pour l’heure inopérante dans l’état et essentiellement injuste, d’une part il n’y a pas urgence, et d’autre part, dans un pays démocratique toute réforme doit inclure les premiers concernés : les citoyens.
Je lance pour la énième fois un message à ceux qui sont les opposants officiels, ceux qui siègent à la Mairie de Paris, vous qui avez certains « intellectuels et professeurs agrégés » au sein de vos rangs, vous pouvez savoir ce qu’une APORIE veut dire, et concernant le CYNISME, nous n’avons pas besoin de vous apporter une aide sémantique, vous savez pertinemment ce que ce mot veut dire, car vous le pratiquez quotidiennement par vos mots et vos actes.
Vous ne contestez pas par le moyen d’un discours d’intelligence, ni par une action de protestation acceptable.
Que la grève soit un droit inscrit dans la constitution ne valide par pour autant le droit de nuire la santé de vos concitoyens et de les mettre en danger de mort, une pandémie est sans conteste un danger de santé publique, et nous sommes pour l’heure tous concernés.
Nous, nous nous opposons à cette réforme, mais les moyens que vous pratiquez pour exprimer l’opposition à la réforme des retraites, vous rend aussi inéligibles que le texte et la manière dont le gouvernement l’impose.
L’aporie s’installe quand les motifs de la contestation que je nomme INJUSTICE ET ESCLAVAGE, ne trouvent pas de solution pour l’abolir au sein de la cité, la seule solution de l’abolir est par le moyen démocratique dont nous disposons : un référendum.
Je le réclame et c’est le moyen dont tout citoyen français dispose pour exiger au gouvernement que ses droits d’égalité, de liberté et de fraternité soient maintenus au sein de la cité.
Cette réforme de retraites abolit de manière écrasante votre devise de LIBERTÉ , ÉGALITÉ ET FRATERNITÉ, connue de par le monde !
Carmen Gazmuri Cherniak
Write a comment
You need to login to post comments!