CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

LA VÉRITÉ A ÉTÉ DITE  L’ENTRETIEN AVEC HENRI GUAINO

 

Chers Lecteurs,

J’écris “à chaud” comme nous disait notre ancienne Professeur de littérature dans ma faculté de Castellano à Santiago. Écrire “à chaud” est formellement prohibée  et censurée pour la rédaction d’une œuvre qui se veut “définitive” ; l’écriture “à chaud” veut dire d’un  premier jet d’encre, spontanée, elle a désormais ses vertus indéniables, comme un croquis, une gouache qui ne permet pas “les repentirs”.

Alors, allons-y.

Je viens de fermer l’ordinateur, qui pour l’instant me sert quelques moments de poste T.V. BFMTV nous a donné encore une fois l’opportunité de voir et entendre le grand intellectuel qui est Monsieur Henri Guaino que j’admire énormément. Peu d’intellectuels de sa stature nous avons en France, et Ô combien ils nous sont nécessaires par ce temps de crise.

Il nous a donné un véritable traité de politique, il a déployé avec magnificence ce que veut dire le rôle du Président de la République et la gravité qui impose la fonction ministérielle, dès nous jours revêtus d’indignité.

Ses arguments furent appuyés par des brèves passages filmés à l’intérieur de l’Assemblée Nationale et des questions des journalistes sur les faits les plus poignants de l’actualité :  débordements, inflexibilité présidentielle, déclarations outrancières au sein des séances politiques au sein de l’hémicycle, tout ceci fait preuve d’une déliquescence sociétale et politique insoutenables, auxquelles viennent se greffer les  déclarations personnelles des ministres.

J’interprète ce qu’il nous a dit… Tout ce cirque mis en scène a été une véritable épreuve de résistance qui exigeait une réaction tempérée, Henri Guaino, expert en sérieux et tempérance, nous a encore confirmé, comme il est son habitude, que la France n’est pas orpheline des valeurs, elle est vivante, mais le problème est qu’elle reste abasourdie,  en retrait, parce que,  comment pourrait-elle envisager la pose protectrice d’une digue face à la vague déferlante  qui a mis à terre le socle de valeurs qui en rien participent au conservatisme, puritanisme, et aux idées rétrogrades ?

Une mise au point, une clarification conceptuelle fut nécessaire et il nous l’a donnée.

Je crois qu’une erreur profonde découle des vantards qui s’approprièrent du pouvoir, des pouvoirs, dans tous les strates de la société.

Une erreur existentielle profonde s’est affranchie chez presque tous les participants à cette “déconstruction”,  et a pris droit de cité. Comment pourrait mon cher pays d’adoption se relever de tant d’opprobre commis par tant de vantardise à son encontre ?

La solution est face à vous et personne ne la voit.

L’éducation de mes parents, tous deux bilingues en français, m’éduquèrent en regardant la France comme modèle, mon père vantait l’esprit et l’éducation des Français, essentiellement discrets, et garants farouches d’une indépendance et goût du secret. Dès mon arrivée en France, j’ai souffert les gifles du mépris et d’une insolence dévergondée vis-à vis de moi, parce que atypique et différente dans mes idées et comportements ; ce mépris, je l’ai reçu gratuitement, au sein des institutions, au sein des administrations, je me suis vue insultée, vilipendée,  offensée, je ne comprenais pas ce nouveau monde devant lequel je restais déboussolée, confuse, en fait, je n’étais pas préparée pour y faire face, mon éducation m’avait préparée pour recevoir le contraire:la “vieille France” respectueuse que je ne rencontrais nulle part.

À présent, pour ne prendre comme démonstration que les affres du féminisme et de la politique, je vous confirme que celle qui avait raison dans le temps d’autrefois, celui de mon arrivée en France, le temps de ma jeunesse et qui continue à avoir raison à présent, c’est moi et, les féministes, celles qui m’attaquèrent sont à présent la vague des féministes  malades de l’intérieur et en train d’écrire des “confessions” sur les dégâts physiques et psychiques irréversibles de leur confusion, car elles confondirent tout, et de fond en comble, et poursuivent en allant droit au mur, parce qu’elles croient que la liberté, c’est le libertinage, l’érotisme, la pornographie, et l’insoumission, la prostitution du corps et de l’esprit. Ce qui fait chacun dans son alcôve m’indiffère au plus haut degré, et par cette même raison, je ne veux pas qu’on me bombarde d’informations sur leurs affaires personnelles du matin au soir et tout particulièrement en provenance  des femmes d’État, la fameuse “transparence” de leurs vies privées ne m’incombent en rien.

Le vedettariat est entré sans droit ni mesure dans la régulation de la vie politique.

Je crois que Henri Guaino a un rôle de la plus haute importance à jouer dans la prochaine étape politique en vue d’une clarification idéologique, pour l’heure absente, il serait le seul capable d’orienter vers une mise en place de nouvelles articulations idéologiques, et la mise en pratique d’un renouvellement des institutions, des pratiques politiques conformes à l’éthique perdue, et de nous offrir la certitude de pouvoir construire une nouvelle idée d’humanisme fraternel, exempt du slogan faussement apaisant, parce que le véritable apaisement ne s’obtient pas par une publicité usée, mais par des actes, c’est cela faire de la politique, Henri Guaino nous a donné la leçon, c’est à nous d’exiger la mise en œuvre et de faire appel à lui si nous voulons sauver la France.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak