LE MANQUE D’INTELLIGENCE
LE MANQUE D’INTELLIGENCE
Chers Lecteurs,
Ma mère me disait toujours que dès qu’il y a un conflit et que celui-ci perdure, soit-il de nature privée ou collective, c’est uniquement dû au manque d’intelligence. Maman avait raison, elle était douée d’une sagesse et tempérance exemplaires, elle m’a donné le socle pour savoir agir dans des moments difficiles, j’en avais grand besoin, puisque moi, de nature et caractère opposé aux siens. Le spectacle politique et sociétal auxquels nous assistons en France est une honte mondiale.
Moi, qui suis née dans un pays que l’on qualifiait du tiers monde, j’observe que les politicards ont transformé la France en pays du tiers monde.
Les rôles se sont inversés, et je dois, depuis mon arrivée en France, en 1981, par mes propres moyens financiers, c’est-à-dire ceux que j’avais reçus en héritage de mon père et, que pour venir m’installer en France et développer mon art, j’ai dilapidé comme une ignorante et de surcroît imbécile, obligée ici en France à faire face à un monde qui m’était totalement inconnu.
À titre de brève information, cette société d’assistanat me dégoûte, je me suis trouvée piégée et je suis passée à la trappe par un réseau d’institutions, protocoles, obéissance aux lois absurdes et mon programme d’artiste s’est vu dans une situation affolante qui m’exigeait à m’insérer sans avoir ni l’aptitude ni la compétence pour m’y plier, car ce monde où étaient insérés « les artistes peintres français » s’accordait non avec la liberté, mais avec le monde de l’entreprise, et pire encore, une entreprise personnelle, comme une boutique de vêtements, et non avec les lois propres au monde de l’art, non le leur, mais le mien, celui de la France d’autrefois dans lequel mon maître m’avait éduquée.
Un monde de l’art dans lequel j’avais été formée par celui qui fut mon maître et père. La peinture, ma passion, et la seule raison de mon exil en France, a été le conflit premier pour que je sois acceptée, je ne peinf=gan is que du « figuratif » et, la France était déjà passée dans le monde de l’art américanisé.
Je ne suis pas venue ici pour me réfugier et commencer à vivre de l’assistanat et avoir la « profession d’assistée » habiter en HLM, obéir aux femmes serpents, car ce sont uniquement des femmes celles qui dirigent les postes de responsabilité dans les institutions d’Etat, elles me terrifient, serpents qui vous forcent à habiter où elles vous jettent et non où vous le voulez, tandis qu’elles se réjouissent de leur succès : vous rabaisser.
Je ne jamais envisagé qu’après avoir eu un parcours universitaire d’excellence a la fin de ma vie , j’allais me trouver avec une retraite au seuil de pauvreté ; mais ce chapitre mérite un développement à part.
Une collègue m’a dit un jour, dans la salle des professeurs : « tu sais, tu fais naître des sentiments de jalousie terribles, tu ne te rends pas compte ! »
J’ai dû me rendre à l’évidence.
Masi ces « sentiments » dont elle faisait allusions car elle les observait, ne sortaient que chez des médiocres, les sentiments les plus bas de l’espèce « humaine » : sadisme, jalousie méchanceté, ces vices sont propres de personnes de bas-fonds, la crème de la crème de l’Education Nationale française. Ce monde, je ne le connaissais pas, je n’aurais dû jamais commencer à « faire carrière » au sein de ce monde nauséabond, mon ignorance m’a fait tomber dans ce piège, et si j’avais commencé à travailler ailleurs, mes compétences auraient été reconnues et mon parcours professionnel aurait été bien différent.
Quand mon Directeur des recherches me demandait de quitter l’Education Nationale, je lui répondais, mais où voulez-vous que j’aille avec des compétences si restreintes et précises comme l’est la maîtrise d’une langue étrangère, l’espagnol n’a aucun intérêt en France !
Les erreurs commises par ignorance s’accumulèrent et je me suis vue attrapée dans le piège français.
Commencer un nouveau parcours, m’était impossible, j’avais ma mère à charge, et il fallait travailler où j’avais déjà une profession bien faite et avec deux diplômes français, je ne pouvais ni recommencer d’autres études, ni partir à l’étranger.
Personne ne peut lutter contre ces vices, une personne sans la défense de l’argent ne peut plus agir.
Je n’ai pas pu développer ma peinture dans un monde prostitué et mercantile où il fallait se fondre dans une masse d’ignorants, qui se sont rendus compte de leur ignorance et, aussi le plus important, ils ont su que seuls comme à l’époque des « montparnos », ils ne pourraient jamais gagner leur vie, c’est-à-dire vivre de leur « peinture ».
C’est leur sentiment d’infériorité que les a obligé à réagir pour survivre en conglomérat de faux artistes.
Les « peintres » qui n’appartiennent à aucune École de peinture, qui ne possèdent aucune tradition française de peinture, qui ne peuvent se vanter d’avoir été formés par aucun maître, et dont leur seul antécédent pictural est d’être des experts dans la barbouillage des toiles spontanément, sans théories et sans connaissances de ce que l’on appelait « avant », la pratique du métier chez un maître ; ces « peintres » s’affilièrent aux institutions de régulation financière de l’État.
Ces faux peintres VENDENT et paient des impôts à l’État.
Ces peintres demandèrent à ce même État de leur créer la Maison des Artistes, en contrepartie le papa État les a exigés à devenir des entrepreneurs de leur « ART », ils doivent s’affilier à l’URSSAF aux impôts et créèrent de surcroît leur propre CPAM des artiste, avec un régime spécial, sauf que pour appartenir à ce réseaux infernal, « le peintre » a l’obligation de VENDRE et comment pourrait un pauvre diable qui ne sait que peindre, arriver à obtenir un cota mensuel pour vendre de force ses toiles, vivre de sa peinture et déclarer ses ventes à l’URSSAF, aux impôts et faire rouler son entreprise ? Question de taille qu’il faut connaitre, la loi les impose de vendre un cota annuel, si le peintre » » ne vend pas, l’URSSAF lui ordonne de payer une AMENDE !
Il ne manquait que ça !
Daniel-Henry Kahnweiler a dit : « un peintre n’a qu’une seule obligation : peindre »
C’est bien que pour cela, il est devenu le premier, le meilleur et le seul galeriste et mécène que la France n’a jamais connu ; homme exceptionnel comme aucun autre. Nous n’aurons plus jamais un génie de connaissances de l’art et du commerce bien fait ; commerce qu’il pratiquait en vertueux, Pour un vrai artiste, il était une bénédiction d’avoir pour mécène Kahnweiler, l’imbécile que j’étais, elle croyait fermement qu’elle arriverait à rencontrer comme par magie un autre Kahnweiler et pouvoir revivre dans la vieille France d’autrefois !
Cette folie qu’exige l’État aux artistes peintres, ils peuvent l’entretenir et s’en sortir avec ses recettes, parce qu’ils se sont confondus aux réseaux mafieux, ils sont tous totalement politisés, c’est la politique ou d’autres cercles organisés qui leur octroient des « aides » et le circuit s’est mis en route, ceux qui comme moi, nous sommes des éternels et naïfs étrangers en pays d’adoption, ne possédant plus un héritage d’argent ni appuis politiques ni mafieux qui nous viennent en aide, il ne nous reste que rester en ermites, peignant et survivant en parfaits inconnus, mais bénéficiant des deux composantes essentielles pour la pratique de tout art, elles sont gratuites : la solitude et le silence, bon le silence en se bouchant les oreilles, car dans une « Cité HLM » ce privilège du silence est une qualité impossible d’apprivoiser.
J’ai dû me soumettre à l’échec d’artiste peintre, sans vendre même pas un croquis et survivant cachée, bien cachée du vacarme sociétal.
Et, le pire, attrapée dans les griffes de dépendance à l’Etat pour la location d’une HLM.
Le Chili, éloigné de tout lien culturel et sans aucun lien historique avec l’Europe, personne, absolument personne ne vit assistée par des institutions d’Etat, la CAF n’existe point, les réseaux qui la suivent non plus, là-bas, celui qui n’étudie pas, qui ne se prépare depuis le collège et le lycée, si ses capacités le lui permettent, pour faire des études supérieures, ne sera pas assisté par l’État, ce sera de sa propre responsabilité si par malheur, il ou elle devra rester dans les strates les plus bas de la société. Mis à part cette minuscule information, il faut que vous sachiez qu’il y a un demi-siècle, le Chili avait la meilleure médecine du monde et sa Caisse d’assurance maladie SERMENA (Service Médical National) était mieux que la Sécurité sociale d’ici, nous étions remboursés immédiatement à la caisse, au guichet ; à présent là-bas, tout est informatisé. A l’époque de ma jeunesse, dans mon pays d’origine, nous étions remboursés dans la totalité. Bien sur que je bénéficiais de tous ces avantages, car j’étais la fille d’un père qui travaillait depuis son adolescence et que quand je suis née, il était déjà Professeur universitaire.
Ici, j’attends depuis 6 mois que la CPAM m’envoie ma Carte Vitale !!!! Les fonctionnaires travaillent tant ! Ici, il ne faut rien réclamer, l’administration a toujours le dernier mot. Vous devez ATTENDRE, ils commandent votre vie.
Faire appel aux Médiateurs ? Ils font de la figuration, eux aussi ils vous demandent d’attendre comme minimum trois mois. changer de HLM? Il faut ATTENDRE 15 ANS ! Merci. Mon caveau au cimetière est prêt.
Il faut s’éffacer, ne rien leur demander, de cette manière leurs désir de nuire s’extingue. Les Serpents ne se taisent qu’avec le spray VIPERIL.
Quand je suis arrivée en France, à l’époque de ma jeunesse, je ne savais pas ce qu’un HLM voulait dire, je ne savais pas que la CAF existait ni les réseaux d’assistanat infernal qui nous persécutent en France dès que le malheur de la perte d’un travail ou que les mafieux s’introduisent de force dans votre vie. Un autre élément sociétal que je n’ai jamais pensé retrouver ici en France. J’ai pensé, Ô imbécile et naïve que j’étais,! que les réseaux mafieux étaient une particularité chilienne. Non, les mafias sont un vice mondial.
Carmen Gazmuri Cherniak
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