LES ÉTUDES DE CHOPIN – PLAIDOYER CONTRE LE KITSCH
LES ÉTUDES DE CHOPIN
PLAIDOYER CONTRE LE KITSCH
Chers Lecteurs,
Moi, sans musique, la vie me serait insupportable, tout comme il me serait impossible de vivre si l’on me privait d’écrire ou de peindre, c’est ainsi, je suis condamnée à tout sacrifier pour l’ART. Ne pas vivre submergée dans l’art serait, pour moi, une condamnation à mort.
En cherchant sur le site de la Fnac les nouveautés arrivées de ce pianiste que j’aime tant, je suis restée ahurie à la lecture d’une “opinion” d’un lecteur qui se dit “Anonyme”, et qui critique chez Nicolay Lugansky un “manque de poésie”, lui accordant tout de mâma “sin sérieux”, c’est la première fois que je lis comme qualité d’un pianiste “le sérieux !”
Alors, je n’ai pas pu rester sans réagir et lui ai répondu publiquement ceci :
Contrairement à ce qu’il dit sur le site de la Fnac, Chopin a écrit ces Études comme une théorie pour piano, un exercice du plus haut niveau de destinée à développer chez un pianiste une technique spéciale qui n’avait jamais été écrite auparavant de cette manière, d’aucuns tombent dans l’erreur grossière de jouer Chopin “avec délicatesse et douceur” ces interprétations sont abominables, et entièrement opposées aux intentions de ces Études et de toute l’œuvre de Chopin, il faut préciser que l’Art est un, et les mêmes théories et directives qui sont destinées au piano, doivent s’appliquer dans toute création artistique, et je dis “création”, car l’interprétation d’un pianiste, devient une création.
La critique de cette personne “anonyme” qui écrit publiquement une critique sans rien connaître de l’Art et, moins encore, de musique et du piano, veut nous dire qu’il aime une exécution pompeuse, douceâtre des Études de Chopin, donc DU KITSCH.
C’est d’une technique parfaite qui sortira la poésie et tous les qualités les plus raffinées propres à cet art qu’est la musique,
J’ai choisi une citation, Lévy Strauss a essayé de donner une définition face à l’indéfinissable :
“La musique est le suprême mystère des sciences de l’homme, celui contre lequel elles butent, et qui garde la clé de leur progrès”.
Je suis née d’une mère pianiste (une si grave affaire !) dont son répertoire était Bach, Beethoven et Chopin, tout particulièrement ces Études que ma mère aimait tant, et qu’elle interprétait avec rigueur et passion, je m’autorise à déployer ma défense de Nicolay Lugansy et mon avis s’appuie aussi par un vécu qui est bien antérieur à ma naissance, parce que maman le jouait tandis que j’étais encore dans son ventre. Des nombreuses recherches sont en cours, pour mettre en évidence le rapport sublime qu’existe entre la mère et le fœtus, car elle est en train de lui transmettre un monde qui est encore difficile à déchiffrer, raison pour laquelle et non par question “religieuse, que je suis une des plus tenaces opposantes à la GPA, monstruosité contre laquelle il faut se battre.
Double raison de pouvoir écrire, parce qu’en plus, je les connais “par cœur”.
Écoutez ce merveilleux pianiste.
Carmen Gazmuri Cherniak
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