LES LOIS LAÏQUES DE LA REPUBLIQUE ET LA PÉDAGOGIE
Un souvenir de jeunesse avec mes élèves au lycée.
LES LOIS DE LA RÉPUBLIQUE LAÏQUE
ET
LA PÉDAGOGIE
Chers Lecteurs,
que pouvons-nous critiquer sans avoir comme renseignement que les nouvelles qui sont filtrées par la presse sur l’affaire de l’agression qui a subi hier cette dame professeur ?
Sans le dossier entre nos mains, bon nombre des questions restent en suspens.
Un dossier juridique doit être étudié dans tous ses aspects, nonobstant, nous avons pris connaissance de l’essentiel.
Personne au monde et sain d’esprit ne va accepter comme normal qu’un professeur se fasse agresser soit verbalement soit physiquement.
Quand j’enseignais au sein de l’Éducation Nationale, j’avais toujours la responsabilité de faire des remplacements, la plupart du temps, sur des postes d’une durée d’une année des collègues en congés et pour former des élèves de Terminal littéraire. Je n’ai jamais eu de problèmes de « discipline », mais pour une seule et unique fois, j’eus un élève, fils d’un millionnaire qui donnait des cadeaux au Proviseur et en échange il devait supporter « son fils » qui arrivait drogué et en état d’ivresse aux cours pour semer le chaos, il perturbait à tel point le cours que mes élèves, étant toujours attentifs et participaient sérieusement, ne pouvaient ne pas se laisser aller en riant du scandale qu’il provoquait. Mis à part qu’il laissait ses copies en blanc, car ses excuses étaient du style « j’étais en voyage », , un jour il s’est permis, de m’insulter et de me dire :
« J’en ai marre de toi et de ton espagnol, t’es une merde »
Le scandale c’est moi qui l’ai fait à l’époque.
J’ai demandé à l’élève responsable délégué de la classe de l’emmener devant le proviseur et j’ai écrit une lettre recommandée au Rectorat de m’emmener un inspecteur pour assister à mon cours, et j’ai exigé que cet élève n’entre plus jamais dans ma classe, car la réussite de tous mes élèves était compromise avec ces perturbations permanentes.
Ceci dit, j’ai obtenu satisfaction, mais la « hiérarchie» m’a reprouvé de :
« donner trop d’importance aux mots, parce que dire :
« t’es une merde, j’en ai marre de toi et de ton espagnol », pour l’inspectrice n’avait en réalité aucune importance et je ne « devais pas donner trop d’importance aux mots »
Comment ne pourrais-je l’avoir si je suis principalement professeur de littérature, enseigner l’espagnol tel que le fait la France, est une autre histoire, car jamais on n’enseigne à lire et à écrire une langue ayant comme support des textes littéraires, première et principale aberration complète qui se traduit par l’échec absolu de l’enseignement des langues étrangères en France.
La France a comme programme l’enseignement des langues étrangères, la scolarisation dure des années, et ensuite il n’y a pas un seul élève de lycée public qui sorte victorieux de son Bac parlant couramment la langue étrangère. Si ceci n’est pas un scandale pédagogique, expliquez-moi d’où vient votre échec. Bref, par fortune je suis une retraitée heureuse de voir que maintenant ils sont au plus profond du naufrage et ils doivent se rappeler, s’ils sont encore en vie ceux qui me condamnaient, et au regard de leur échec national, constater que c’est moi qui avais raison.
Revenons à l’agression de cette « professeure » substantif horrible.
Il serait plus beau et logique de dire : cette dame « professeur ».
J’étais en train de voir la télévision l’après-midi, je m’intéresse à la politique et maintenant plus que jamais, le briefing des « éditorialistes » sur la séance de l’Assemblée Nationale fut interrompu par la nouvelle sur l’agression de cette professeur, il nous a été dit tout et son contraire, car la première information ne fut pas répétée.
La dame professeur a demandé l’élève de 18 ans d’enlever son voile, elle s’est résistée, a désobéis à la demande de « respecter la loi » et le journaliste a dit que le professeur l’a retenue physiquement, et que c’est là que l’élève lui donne la gifle dont la dame professeur lui réplique la giflant à sa foi, pour finir rouée des coups de l’élève.
Nous n’avons aucun droit de nous prononcer, ni de donner crédit aux information des journalistes tout au début de ce scandale. Les informations qui furent données après, ne dirent rien sur le fait que le professeur ait retenu physiquement l’élève de 18 ans.
De mon point de vue de pédagogue professionnelle, en ayant eu une formation pédagogique d’excellence au Chili, je peux affirmer sans aucune hésitation ce qui suit :
1. Je suis arrivée à Paris, d’un pays en dictature, mais le Chili n’a pas l’histoire de l’Europe et moins encore la spécificité française. Le racisme là-bas n’existe pas, le religieux comme problème encore moins !, le Chili est formé par des immigrés, j’en suis un exemple vivant de cette immigration, les mariages dits « mixtes » font légion, ces questions qui font l’unique pensée des Français me sont étrangères, je ne ressens la moindre « discrimination » envers quiconque, j’ai toujours pensé que la liberté doit être préservée et que chacun doit avoir le droit de vivre comme bon lui semble.
Les interdictions et les lois qui l’accompagnent ne serviront qu’à exacerber les problèmes et la réaction sera incontrôlable. Les résultats ont été démontrés et furent des plus tragiques. Mais l’État ne l’acceptera jamais, l’État ne se trompe jamais !
Le discours de la ministre de l’Éducation m’a scandalisée parce que pour moi, la nouvelle loi de la RÉPUBLIQUE LAÏQUE est scandaleuse, elle s’érige comme une religion laïque, et les termes juridiques ressemblent à ceux d’un gendarme d’un centre pénitentiaire.
Je crois qu’il faudrait de l’introspection, ce n’est pas avec une loi et avec un discours absurde qu’ils vont vivre en paix dans les établissements scolaires. Quand le problème du voile éclata, je me rappelle que lors d’un débat télévisé, le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, a essayé de manière très adroite d’apaiser les animosités, et les a envoyés un message très intelligent aux jeunes filles musulmanes, il leur a dit d’obéir, mais qu’à la place, les filles très religieuses devaient, au sein des établissements scolaires, se placer sur la tête, une discrète bande qui cache les oreilles et le cou, et qu’à la sortie de l’établissement, elles pouvaient se voiler.
Cela m’a paru pour cette communauté musulmane un conseil de bons sens, qui tout en respectant parfaitement LA LOI LAÏQUE DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, ELLES NE TRAHIRAIENT EN RIEN LEURS COUTUMES ET LOIS RELIGIEUSES .
Que la France doit préserver sa LOI LAÏQUE est une chose, et tous les citoyens français doivent obéir, mais les termes qui doivent être employés dans le monde pédagogique, pour la faire respecter doit aller de pair avec l’essence de la pédagogie, question fondamentale que la France ignore et cette ministre encore plus, les termes de gendarme qu’elle a employé hier sont scandaleux parce contraire à ce qui est l’essence de la pédagogie.
Madame la ministre aurait dû dire que ce qui est inacceptable n’est pas que la loi laïque de la République française ait été violée par l’usage interdit du voile!!!, non !, mais le délit insupportable est qu’un PROFESSEUR soit agressé!!!!!
Un ministre de l’Éducation doit dire qu’un professeur doit être respecté d’une part parce qu’il est un être humain, et d’autre part, parce qu’il est un être très spécial, un professeur a une mission sacrée au sein de la société, il est celui qui donne un savoir et il est autorisé à donner des leçons à la société, et jamais l’inverse Madame la ministre.
A condition qu’il soit bien formé Madame la Ministre, cela va de soi !
Mais sortir la loi de la République Laïque est une erreur totale, elle a donné la priorité à une loi et à la hiérarchie, tandis que si elle savait un peu seulement de ce que la Pédagogie veut dire, elle aurait employé d’autres mots.
Nous sommes à l’opposé.
La Pédagogie défend sa loi humaniste et l’essence de sa science.
Les gendarmes, les inspecteurs de l’interdit comme les nomme l’écrivain Giorgio Manganelli, n’existent que pour faire respecter la loi à coups de bâtons verbaux et réels.
J’ai confiance dans la parole et dans ma loi humaniste.
Un professeur n’est pas un gendarme au sein des lycées.
Quand bien même la loi laïque existe, ce n‘est pas aux professeurs de la faire respecter, surtout depuis que la société française a changé, et ils le savent.
C’est UN CRIME ce qui fait l’Éducation National eN obligeant aux Professeurs à devenir les gendarmes de la loi laïque.
Vous devez mettre en place un personnel spécialisé à ses fins Madame la Ministre.
Ce sont les SURVEILLANTS que l’Éducation Nationale a supprimés de manière scandaleuse parce que abusive, car retombe sur les professeurs encore une nouvelle tâche qui ne leur appartient point.
Ce sont les surveillants et il doivent petres des hommes non des femmes, ceux qui doivent faire respecter la loi vestimentaire entre autres fonctions qui sont imputées aux professeurs par vice de loi abusive de l’Éducation Nationale.
Encore une autre question de la plus haute importance, si, au conditionnel, si s’avère exact que la dam professeur à essayé de retenir physiquement l’élève de 18 ans, ceci est une erreur gravissime.
Un Professeur n’est pas un huissier, ni un gendarme, il ne doit JAMAIS toucher physiquement un élève !
C’est un principe de déontologie que les professeurs français ignorent, naturellement, ils n’ont jamais reçu de formation pédagogique.
ON N’A PAS LE DROIT DE TOUCHER PHYSIQUEMENT UN ÉLÈVE.
Les surveillants sont les seuls appelés au sein des établissements à faire l’appel, à remplir les livres et cahiers des notes et, à présent à surveiller que les tenues vestimentaires des jeunes filles soient respectueuses de la loi laïque de la République française.
Moi, pédagogue retraitée et écartée injustement de l’enseignement, j’eus un succès complet au sein des tous les lycées où j’ai été nommée et uniquement pour remplir les trous des collègues en congés ; ma réussite fut totale aussi bien du point de vue académique et de la discipline.
Comment l’ai-je obtenue ? Tout simplement et sans le moindre effort grâce à mes connaissances pédagogiques.
Une courte anecdote pas trop éloignée, elle date de l’année 2000, j’étais en train de former mes élèves de terminale littéraire dans un lycée classé ZEP.
Il commençait déjà à l’époque « le problème du voile ».
Un jour mes élèves me demandèrent au milieu du cours :
« Madame, ça ne vous dérange pas que nous soyons voilées ?
Alors je leur répondis :
Mais, pourquoi votre voile me dérangerait-il?
Sachez que je suis appelée ici à vous enseigner l’espagnol, ce qui vous couvre la tête m’indiffère, ce qui m’intéresse est ce qui est à l’intérieur de vos têtes, non à la superficie. En plus vous êtes toutes très belles.
Fin de l’histoire.
Elles réussirent leur Bac-espagnol.
Bien sûr qu’à présent je ne pourrais point enseigner, car je me refuserai à faire de gendarme au sein des lycées.
Je l’ai échappé belle mesdames messieurs !
Entre 1998 quand je suis devenue française et que je suis entrée au sein de l’Éducation Nationale et 2024 que s’est-il passé ?
Renommez des surveillants au sein des établissements sacolaires, madame la ministre.
Je vous dis ceci : vous êtes dans l’erreur absolue, vous allez droit au mur.
Carmen Florence Gazmuri Cherniak
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