LES INVARIANTS PLASTIQUES
LE PEINTRE HERNÁN GAZMURI DANS L’ATELIER DE LHOTE PARIS 1928-1932
« LES INVARIANTS PLASTIQUES »
Chers Lecteurs,
De tous les désavantages de la vieillesse, le pire n’est pas de perdre à tout jamais une figure florissante, c’est ce que tout le monde croit, mais de ne plus pouvoir entamer des projets, et notre plus riche avantage est celui d’avoir acquis « l’expérience de vie » qui nous épargne de tomber dans la naïveté et l’idéalisme. Personne ne peut plus nous atteindre.
« Les Invariants Plastiques « d’André Lhote est une théorie de la peinture éternelle parce qu’elle nous permet de renouveler la peinture avec une théorie-Il dit qu’il n’y a pas de bonne peintre sans théories – et sa théorie nous permet de nous renouveler nous-mêmes en tant que peintres en avançant sur des nouvelles solutions plastiques sans nous répéter.
Je serai brève, et je vais écrire seulement quelques lignes à propos de la peinture, une de mes raisons de vivre et la raison principale pour laquelle j’ai fui le Chili et suis venue avec Maman « en mission artistique » comme m’a défini l’Académicien Monsieur René Huygue en 1980.
Non, je ne ferai point de cours de peinture en ligne, tel qui me l’a dit mon maître et père, « tu as l’avantage de connaître les Invariants plastiques dès tes seize ans avec moi, et n’oublie jamais que moi, j’ai perdu presque ma vie, pour aller étudier avec André Lhote, l’on ne donne jamais nos connaissances à personne. »
Oui, ce sont des « secrets d’école » et ils doivent rester gardés entre Maître et élèves, de ces secrets que jadis transmettaient les maîtres à ses élèves dans leur atelier.
Moi, je ne reçois aucun enseignement gratuitement, n’attendez plus de moi la même générosité exaltante de ma jeunesse, parce que ce que la France « gratuitement » m’a donné en abondance et tel qu’un tsunami, les gifles de jalousie et de sadisme, voici mon retour.
Ceci dit, il faut savoir qu’il y a à Paris deux expositions de peinture de la plus haute valeur qu’il ne faut surtout pas rater, celle de la Collection de l’École de Paris au Musée de Montmartre, et l’exposition de Georges de la Tour au Musée Jacquemart -André.
J’irai les voir tranquillement le mois prochain.
Elles sont en ce moment dans deux lieux de privilège sans que la publicité soit aussi significative que pour les autres sans aucune valeur picturale.
Des affiches publicitaires dans les médias répandent l’ignorance ; elles obtiennent le but attendu : que la société continue à s’enfoncer dans l’erreur en exaltant les médiocres sans jamais pouvoir jeter un regard intelligent sur ce qui est la peinture véritable et montent sur un piédestal l’avalanche des « barbouilleurs » qui se disent peintres, et la masse les suit avec une crédulité assommante.
La vrai peinture a comme base le DESSIN sans lequel il n’y a pas de « peinture », donc les « peintures monochromes » et les toiles qui débordent de NOIR que les ignorants veulent faire croire que le noir est « lumineux » se couvrent de ridicule et ils exposent tel que ces faux peintres, leur ignorance accablante.
Deux petites touches d’écriture avant de fermer cet article, car je suis la même ligne de LHOTE, je vis entre la palette et l’écritoire, pour vous alerter qu’il ne faut pas suivre la tendance que les imbéciles répandent çà et là.
Et, faisant honneur à mon maître le peintre Hernán Gazmuri et à son maître André Lhote, je vous dis, que les secrets d’école se gardent précieusement, comme l’écrit André Lhote dans son « Introduction au Traité du Paysage et de la Figure :
« Un livre à ne pas laisser entre toutes les mains »
Carmen Florence Gazmuri-Cherniak
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