LES POLITICARDS
FONT FAUSSE ROUTE
Chers Lecteurs,
Faire face aux enjeux sociologiques et politiques exige une connaissance approfondie des penseurs de sociologie politique, une longue et vaste culture pour être capables de définir les axes principaux de la culture, nécessaires à l’analyse des enjeux contemporains qui sont pour l’heure tragiques, ce manque chez les politicards devrait être comblé, parce qu’ils sont absolument indispensables pour exposer une articulation nouvelle au sein de notre société et de la société en général. Mais qu’est-ce que nous observons à présent au sein des politicards?
Le contraire, évidemment.
Je me dis que ma surprise est fort équivoque, sachant que le savoir a été donné seulement aux privilégiés qui ont eu accès à la liberté de choisir des universités de prestige, seul moyen pour avoir accès aux maîtres les plus singuliers et uniques de la pensée philosophique. Les problèmes actuels méritent d’être étudiés autrement et ne pas donner la parole aux ignares, ce triste spectacle ne fait qu’approfondir l’abîme, je fais référence aux forums télévisés, on nous annonce deux pour ce soir. Le gouvernement évite d’approfondi naturellement, il vaut mieux jeter la faute aux faits exogènes, le réseaux sociaux, les jeux vidéos, les armes en vente libre aux mineurs, les films de violence donc, ils prétendent qu’interdisant l’accès et, encore plus ridicule, aux enfants jusqu’à l’âge de 14 ans seulement, la jeunesse sera sauvée de la violence.
Ils ont établi une frontière préétablie concernant l’âge de l’interdiction de manière arbitraire.
Et que fera le gouvernement avec les jeunes qui dépassent le 14 ans?
ceux qui ont 16, 17 18 , la majorité légale et plus?
Le gouvernement votera un nouvelle loi pour les autres tranches d’âge?
Le grotesque ne cesse de s’accroitre.
le gouvernement n’est coupable de rien, les précédents qui nous on légué l’actuel non plus…
Les fait politiques et sociologiques que nous devons subir en France exigent de la rigueur, il ne faut pas s’étonner que l’interdiction formelle aux textes fondateurs de la pensée critique, aux nouvelles générations d’élèves, a donné comme résultat ce que nous vivons: l’ignorance généralisée et une génération d’incapables d’accéder à la connaissance, incapables d’appréhender les éléments essentiels pour la compréhension de la vie, et mutilés par ces incapacités de pouvoir appréhender les questions essentielles d’ordre existentiel qui devraient former le pilier qui leur permettra la construction de leur individualité, il s’est formé une génération des jeunes mutilés.
La philosophie ne s’enseigne en France qu’en classe de Terminale !
Moi, qui suis née dans un pays du tiers monde, dans mon lycée nous débutions les cours de philo en seconde et je découvris l’École de Francfort à mes quinze ans.
La faute volontaire nous la devons à l ‘E.N., qui se distingue pour exercer un « pouvoir » autoritaire déformé et absurde au sein d’une institution chargée de l’enseignement du pays, pour citer Hannah Arendt « le pouvoir cherche la reproduction unique d’un même modèle de pensé. »
J’ajouterai forcée par les circonstances, et pour avoir été une des ses victimes, cette institution dégénérée a trahi de manière indigne la vertu la plus noble de toute institution qui doit diriger la transmission d’un savoir et c’est à ce travail qu’elle aurait dû se consacrer uniquement et comme mission première destinée aux jeunes, ce qui veut dire à faire acte de la révélation des connaissances, cette mission l’E.N. l’a pervertie et, ils se sont transformés en un conglomérat d’indignes, qui s’adonnent à l’exercice d’un pouvoir intransigeant, humiliant les professeurs dans un rabaissement perpétuel, commandés par l’esclavage moderne des bas salaires ad vitam aeternam, les classant en « bêtes de somme ». Dans son excellente analyse T. ADORNO : « le métier d’enseignant frappé d’interdit », ces fonctionnaires ont perdu toute « la dignité de l’autorité, aucun d’entre eux ne peut durer sans elle » Hannah Arendt.
Une fois la transgression faite, la perte de toute crédibilité et le pacte est rompu, le pouvoir se défait, c’est de cette rupture irréversible que je vois la impossible réparation des maladies de la société française.
Camen Florence Gazmuri Cherniak
