UN BREF BILAN PROVISOIRE DE MES COURS DE RUSSE À LA FAC
UN BILAN PROVISOIRE
APRÈS UNE SEMAINE DES COURS DE RUSSE
À LA FAC.
Chers Lecteurs,
Le monde entier sait grâce aux communications instantanées que la France est l’exemple le plus criant d’un pays qui s’est transformé avec une grande nonchalance et satisfaction en pays du Tiers-Monde.
Pour nettoyer mon esprit de cette immondice qui est la commune de Poissy et plus précisément de cette HLM insalubre que je loue aux SERPENTS de VILOGIA, il me suffit de prendre un livre de George STEINER pour entrer dans les espaces suprêmes du lyrisme de la critique littéraire la plus exquise de notre temps. Personne ne peut l’égaler, et les meilleurs cours de littérature silencieuse que nous pouvons avoir ce sont ses œuvres. Je viens d’acheter Tolstoi ou Dostoievski, il ne figure dans aucun programme d’université de cursus de Russe. Et pourtant… Nous constatons qu’aucun Professeur de littérature russe ne l’a lu, donc prenez le thermomètre de la honte et vous aurez le bilan de l’état de nos universités. Je dois le dire et je crois sans me tromper, qu’il est le seul critique « commentateur des textes » comme il se définissait, qui n’est pas con ve,tionnel, quand d’aucuns parlent de lui la seule Louane est adressée à sont érudition, jamais vers sa singularité i-unique de ses tdécouvertes des figures les plus notables de la littérature universelle. Vous devez savoir qu’il y a des critiques qui quand bien même très appliquées et classiques donc des parfaits sorbonnards, maintiennent à vie les traces d’un corset de la pensée qui ne les laisseront jamais sans attache à une scolastique rigide, c’est propre de l’esprit français. Ceci me conduit vers une souvenance que décrit Philippe Sollers qui a dit dans un de ses essais qu’une fois libéré de l’école, il avait dû réapprendre à lire. Je me dis toujours que je n’ai rien perdu et tout gagné de n’avoir jamais fait ma scolarité de base en France, je suis arrivée formée d’ailleurs et c’est une des principales causes du rejet violent que je produis où que j’y aille, on verra ce qui va se passer ici une fois que je commencerai à donner mes TD et que je passerai mes examens en janvier.
Je dois faire le bilan après une semaine de cours à la Fac.
On nous a demandés ce qui nous a motivé de nous inscrire en Faculté pour apprendre le russe. La plupart des « jeunes » , cherche une formation essentiellement « utilitaire », devenir traducteurs, maître de conférences, pour après le master et obtenir un doctorat. Je connais ce parcours français parce que par le temps de ma jeunesse parisienne, j’ai parcouru toutes ses étapes sans récolter les résultats que je m’étais fixés, quand bien même appuyée par le grand Professeur et poète Claude Couffon et l’écrivain Ernesto Sábato lui-même qui avait lu ma thèse de maîtrise et de doctorat et que j’avais reçu l’éloge pour mes travaux sur son œuvre. Ô combien d’années l’administration française, s’est dépensée noire de rage et de jalousie à me persécuter er qui ne cessa d’exercer à mon encontre son un bien particulier « racisme intellectuel », les Professeurs du Jury, jeunes docteurs -ès lettres, ne supporterènt point une voix rare qui sortait du lot pour s’aventurer librement dans le chemin de ce qu’on doit nommer une « œuvre d’auteur » et en refusant farouchement de travailler attaché aux canons universitaires proprement français qui dirigent la dictature de la pensée. Je me souviens aussi de ma première Directrice de recherches à l’université de Santiago, le Professeur Raquel Martínez-Muñoz qui avait à l’époque déjà observé que j’allais me diriger vers cette voie de l’essai et non de la recherche proprement scientifique, elle m’avait dit : « tu vas hacia la obra de autor, tu vas a orientarte hacia la rédaction de ensayos »
Et, elle a eu raison, parce que mes deux travaux d’orientation comparatiste, sont des essais et non de traditionnels uvrages de recherche proprement scientifiques. Obir dans ce sens, me donnerait la sensation malheureuse de faire une marche en arrière et partir vers le supplice des devoirs de lycéenne. Je n’aimais pas l’école ni de petite ni de jeune adolescente, aller à l’école fu mon supplice existentiel de toute mon scolarité à l’exception de mes trois derniers années de lycée quand mes parents m’inscrivirent dans un Institut où allaient les fils d’aristocrates, j’eau la paix, et j’ai étudiée parfaitement parce que les professeurs nous préparent pour le Bac et ils étaient tous des Professeurs d’université.
Dans ma formation de professeur au Chili, jai travaillé librement une rédaction d’ordre supérieur qui devait faire preuve à la fin de toute une trajectoire d’études qui débuta dans mes trois dernières années de secondaire et ensuite lors que j’ai débuté mon cursus de pédagogie pour devenir Professeur de secondaire dans mon pays natal, pays du Tiers-Monde qui était fortement supérieur en études universitaires d’humanités à ce qui est devenue la France du XX s. et Ma formation en France n’était pas faite d’assiduité aux cours, c’était mon directeur de thèse qui dirigeait et qui contrôlait l’avancée de ma thèse, et quand il se d’oripeau au Jury il leur a dit: « si je ne lui avait pas donné de la liberté epour travailler, elle n’aurait rien fait, elle est ainsi » Je lui apportait les rédactions et il approuvait, de toute façon quand je lui ai présenté mon singer de recherche couffin m’a dit « mais c’est très bien mais c’at à vous de mie lue démontrer »
Je le lui ai démontré en 360 Pp. et ma découverte principale sur l’énigmatique personnage de fiction du Tunnel fut heureusement résolu. Ma trouvaille intellectuelle fut une découverte inédite, Couffon m’a dit, si l’on essaie de vous plagier soyez certaine que je vais vous défendre, ce n’est pas la peine de proteger votre travail, il est tellement inclassable, tout comme vos oeuvres de fiction et vos poèmes que personne n’osera vous le copier ! »Alors, il a écrit une belle lettre à une collègue Professeur à l’Université de Madrid, mais c’était un projet trop ambitieux, je n’allais pas demander un appartement de fonction pour aller m’installer avec maman avec moi.
Mon travail de recherche de doctorat dans le cadre de la Littérature Générale et Comparée devait représenter, et s’inscrire, selon ma conception de la recherche universitaire, dans le degré le plus haut de la spécialité dans le domaine littéraire dont je suis experte.
Les rédactions des thèses universitaires rstent dans les universités françaises très « scolaires » bien que le niveau soit universitaire et détaché du secondaire, parfois le niveau intellectuel est si déplorable qui compensent le vide avec la méthode la plus aisée de la compilation, et nous restons avides des attentes des nouveautés et des découvertes jamais comblées, par leur pauvreté d’imagination.
Ce que nous devons attendre toujours des doctorants, des chercheurs universitaires est qu’ils nous offrent une articulation heureuse de tout ce qu’ils ont déjà appris après tant d’années d’études, en donnant pour la chaine culturelle un enrichissement rayonnant d’ordre supérieur faisant des analogies, des comparaisons heureuses, des citations adroites insérées dans le contexte et de découvertes lumineuses, mais ils nous livrent un aplatissement tel qui sont des véritables somnifères faites thèses qui sont une fois lus par le jury et soutenus pas les candidats destinées aux rayons poussieruuex que personne ne lit.
Les doctorants avides du poste suprême de Maîtres de conférences ou des Professeurs installés à vie en Fac avec le droit de diriger des thèses aussi ennuyeuses que les leurs quand-ils débutèrent, ils remplissent les cycles de renouvellement universitaire dans l’ennui le plus mortifère.
Mais, nonobstant, grâce et avec la rigueur de la « compilation » , ils se sauvent de l’indifférenciation mortelle, en tout cas, d’après tout ce que j’ai vu dans ma longue vie en France, ces thèses universitaires prennent de la poussière dans les archives des bibliothèques universitaires et resteront ad vitam æternam classées comme l’a dit George Steiner « dans le marécage grisâtre des thèses universitaires » et lui, il n’enseigna pas dans les universités françaises, mais à Genève et Cambridge !
Conclusions ? La défaite de la nouveauté d’une pensée intellectuelle n’a pas su se renouveler pour contribuer au rayonnement de jadis, ils suivent leur chemin au petit vol à ras de sol pour obtenir un gagne-pain confortable. Se consacrer à des monuments littéraires est à mon sens une des erreurs d’ordre intellectuelle des plus monumentales.
Ma vision de la recherche était et elle le restera jusqu’à la fin de ma vie qui s’approche, la réalisation d’un travail final qui devrait devenir le résumé de toute une vie consacrée à l’étude, vie difficile faite de réflexion critique et de contact profond avec les œuvres de fiction littéraire. Si les doctorants ne font pas preuve d’indépendance à la fin des recherches et de la rédaction de la thèse, il vaudrait mieux que l’effort reste circonscrit dans la maîtrise sans s’aventurer dans la plus sérieuse des recherches où finalement en ayant obtenu sa délivrance des diktats académiques stérilisants, sa voix s’occupe uniquement de faire jaillir une série de réflexions nouvelles et non « originales », je prends la définition de Steiner et qui différencie parfaitement le mot « original » en opposition au mot « nouveauté » puisque d’habitude la confusion nait de la fusion de deux concepts diamétralement opposés. Le mot original rend sa signification liée aux origines, tandis que le mot nouveauté est la définition du nouveau, ce qui doit se traduire par la rédaction d’une trouvaille intellectuelle sur un sujet littéraire de quelque chose jamais dite ni travaillée est démontrée auparavant.
J’ai banni pour mon travail la construction d’un travail de doctorat de « compilation » qui répète académiquement à l’infini ce qui a déjà été dit, et qui a été commenté des milliers des fois de par le monde.
En tout cas, je vous ai dit que mon seul intérêt est de maîtriser la langue russe à la perfection.
Si j’avais de l’argent j’aurais passé un contrat payant avec un professeur de russe particulier en cours intensif, tous les jours ou mieux encore, je serais partie définitivement en Russie, mais toujours la misère est l’obstacle de toute réussite.
La littérature quand elle a été depuis notre prime jeunesse un aliment spirituel de chaque jour de notre existence, nous sommes habilités à changer de registre pour en autodidactes nous former dans la littérature russe, mais maîtriser une langue, est l’une des épreuves des plus ardues à tout moment de la vie et cette prouesse des plus difficiles nous métamorphose à jamais.
Dans une vie déjà faite, soit elle réussie ou en échec comme la mienne, les motifs n’ont pas lieu à s’évoquer ici, croyez-vous que s’inscrire en Faculté est pour tuer un ennui de « retraitée »? Je ne me suis jamais ennuyée. J’ai appris par mon père à ne perdre pas une minute dans la vie qui est courte et tragique. Affreusement tragique…parce que nous sommes obligés à faire l’expérience de la mort.
Donc je ne vais pas à la fac pour éviter de m’ennuyer, la vérité est que je me trouve en permanent manque de temps pour faire tout ce que j’ai à faire. Une fois arrivée la nuit, je me dis, je m’oblige à me dire, « à chaque jour suffit sa peine » me donnant des forces pour le lendemain.
Les raisons de l’échec n’ont pas lieu à être décrites dans ce court article, mais ils seront dessinées en détail dans mes Mémoires: Ma vie littératurisée de Chili à la France; il suffira de dire que dans ma vie déjà finie, ou « presque » finie, consacrée en partie à l’étude de la langue russe n’a pour moi, aucun sens « utilitaire » et non plus comme le croient les imbéciles, comme motif de « loisir ». Ce n’est pas un loisir ni un véritable « plaisir »que de sortir du lit à 4h du matin pour descendre 84 marches d’escalier et marcher vers l’abri bus et ensuite arriver à la gare pour partir vers Paris, et ensuite prendre deux bus parisiens pour qu’à la fin de ce long périple arriver à la fac !
Croyez-vous que c’est par LOISIR que j’étudie le russe en vous décrivant seulement la première étape de l’arrivée sans vous raconter ce qui devient mon retour ?
La lutte contre les pensées crétines est le plus difficile à contrôler, elles sont matières exogènes qui essaient de s’incruster dans mes pensées, mais j’ai une protection étanche.
Faire semblant de ne pas les écouter est un exercice obligatoire une gymnastique neuronale de tous les jours, je sais ce qu’ils pensent dès qu’ils me voient, « comment est il possible que « cette vieille » vienne étudier parmi une avalanche des jeunes à peine sortis du lycée ou chacun d’entre-eux pourrait être un de mes élèves ! Et, bien oui, je suis une vieille à la pensée juvénile et je garde un sens de l’humour permanent, la dérision je l’applique d’abord pour moi-même, et ensuite vers l’extérieur et je m’amuse en rigolant seule et silencieusement dans ma pensée.
Je suis habituée à la haine extérieure et à l’endurance intérieure, depuis que j’ai perdu mon père, mon chemin est escarpé, et j’appris à avancer par des régions montagneuses obligée à escalader les pires des obstacles faits des réflexions odieuses à mon sujet, elles ne me feront point m’affaiblir.
Le détails de mes cours sera une affaire à part, nous avons une dame professeur excellente, nous avons déjà appris l’alphabet et à écrire en cursive même si le début est « máma, pápa » , je me sens heureuse d’avancer.
Nadezhda
Write a comment
You need to login to post comments!