UN RAPPEL DES PREMIERES PAGES DE MON PROCHAIN LIVRE : VÉRA, LA CANAILLE ET SA COMPLICE
COUVERTURE
CARMEN FLORENCE GAZMURI CHERNIAK
NADEZHDA
VÉRA
LA CANAILLE ET SA COMPLICE
UNA MAFIA EN BANDE ORGANISÉE
NOUVELLE
Auteur : Carmen Florence Gazmuri Cherniak
NADEZHDA
ISBN: 9782916501444
Dépôt légal : octobre 2025
Toute reproduction ou publication, même partielle de cet ouvrage, est interdite sans l’autorisation préalable de l’auteur.
LIMINAIRE
AVERTISSEMENT
Les personnages, les situations décrites et les lieux sont inventés, toute ressemblance avec des personnes de la réalité doit se considérer comme coïncidence née du hasard de la Vie.
Cette nouvelle est un récit fictionnel.
CHAPITRE I
LE LOGEMENT ET LES LOGEUSES
Véra se réveilla très tôt ce matin-là, l’été et la lourdeur de la canicule était tombée pour rester deux longs mois serrant avec l’air irrespirable avec sa griffe de plomb..
L’arrivée de l’été était pour Véra un véritable châtiment, elle qui dans sa jeunesse ne manquait jamais de partir au bord de la mer avec sa famille qui avait une cabane parfumée aux pins et aux eucalyptus. Ils quittaient la capitale dès que les cours prenaient fin.
Mais, Véra avait cru bon de tout quitter pour faire une Croisade artistique qui ne pouvait que lui donner des fruits dans son imagination, la vérité est que la fille adoptée par ce pays du Tiers Monde l’avait trahi ; ce pays du tiers Monde où elle décida de s’exiler, sans que personne ne la chassa de son petit pays et que personne ne l’ait invité dans celui qui devait devenir son pays d’adoption, c’est ainsi, qu’elle fut dès le début méprisée, de ceci il y a déjà tant d’années que Véra s’est vue très vite jetée à la poubelle du pays qui l’adopta. À présent, Véra vit dans un pays du Tiers Monde, et pour elle le plus tragique est que dû à son âge si avancé, elle ne peut plus s’en aller vers d’autres lieux paisibles. Elle fut traitée comme un déchet, et le seul lieu de vie qu’elle a pu obtenir fut ce terrain obscène entouré des gens canailles.
Elle vit dans une banlieue très pauvre, grisâtre et négligée, de celles qui abritent des populations ghétorisées planquées dans des espaces dépourvus d’intérêt culturel, ces espaces étaient le portrait parfait du néant fait des bâtiments si mal construits, de si mauvaise qualité qu’au cours des années, à présent ils ont tous plus d’un demi-siècle qu’ils ont déjà fait leur temps, « ils devraient être dynamités » se disait-elle dans son for intérieur. Parce que par le passé, c’était coutume courante de dynamiter des immeubles qui étaient construits avec des malfaçons et qui donnaient des maladies graves aux habitants, mais comme tout pays du Tiers Monde, ces maux accompagnés de bien d’autres encore plus graves, faisaient de lui un espace à fuir.
Le bâtiment de la « Cité » qu’elle habitait, avait été construit il y a une soixantaine d’années et il était devenu si délabré aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur qu’il ne pouvait plus intégrer plus de rafistolages.
De l’extérieur des murs sans protection contre l’humidité arboraient des moisissures répugnantes et jaunâtres qui couvraient murs et balcons, elles grimpaient comme de la mousse collée aux murs avec des années de cohabitation des plus crasseux ni l’État qui est le propriétaire de ces immeubles, ni leurs gérantes, et moins encore les habitants ne s’inquiétaient outre mesure de ces lieux de vie, bien au contraire, ils n’ont pas de point de comparaison comme Véra, et dans tout pays du Tiers Monde l’on jette là les indésirables, ils sont là, bien accommodés au seul mode de vie qu’ils ont toujours connu.
Les caves et les dépôts des poubelles étaient le champ qui se remplissaient de rats et cafards et aucune fenêtre ne pouvait rester ouverte trop longtemps, parce que les chambres se remplissaient des guêpes, mouches, cafards, araignées toute une longue espèce d’insectes qui grimpaient comme chez eux et toute tranquillité.
L’immeuble de Vera était très loin du Centre-Ville, et encore plus loin de la capitale, elle prenait quatre heures de transport dans un « aller-retour » avec des attentes interminables en changeant trois fois de moyen de transport, mise à part la fatigue si ces trajets devaient se faire au quotidien, Véra qui était née dans un pays moderne avec toutes les facilités pour se déplacer et qu’elle habitait dans des propriétés de standing, la force destructrice de se voir forcée à vivre dans les bas-fonds, menant un train de vie qu’elle n’avait jamais connue ni n’avait jamais pensé connaître, Véra désespérait de ne pas pouvoir faire ses valises et partir.
Elle n’en pouvait pas…
La pauvreté doit se laisser bien loin des quartiers résidentiels, pour qu’elle reste invisible, c’est comme les poubelles qui doivent rester cachées, là-bas, au fond du couloir ou en bas des bâtiments, pour qu’elle ne soit partagée qu’avec les rats et cafards qui restent indifférents aux passages de désinfection annuels ; l’odorat pestilentiel et la vision de cet enfer sont des résidus des décennies d’erreurs systématiques des gouvernements de ce pays qui l’avait si mal adoptée, il y a tant d’années auparavant qu’elle avait perdu l’habitude de les compter, cela lui faisait naître une série de sentiments de remords, de culpabilité et de colère.
Elle était consciente qu’elle avait fait une erreur grandiose, mais certes, avec des circonstances atténuantes, elle avait tout quitté de son pays de naissance, un pays propre et moderne, héritier de l’Espagne, avec des modes d’hygiène à l’espagnole, les gens là-bas quand b même très pauvres, ne se séparent jamais de l’eau et du savon, et « El Cloro » (l’eau de javel) est dans l’idiosyncrasie du peuple.
Véra avait commis une erreur en venant s’installer dans un pays du Tiers Monde; vu les événements qu’elle venait de subir elle se dit qu’à présent elle ne pourrait plus jamais faire des projets d’avenir que par la pensée, son âge l’interdisait recommencer et fuir ce pays appauvri, rempli des mafias, des habitants aux comportements grossiers, un lieu habité par des gens sans culture, néfaste de tout point de vue, elle voulait tout recommencer et voler vers des horizons paisibles et vivants, de ceux qui sont proposés par des pays civilisés, des pays de longue culture et habités par des gens raffinés, aux moeurs distingués, aux coutumes ancestrales qui révèlent ces modes exquis de vivre qui sont la courtoisie et le respect.
Mais, de trop penser à trouver une solution, Véra trouva enfin un moyen de s’évader, Véra du fond de son abîme trouva miraculeusement, un moyen de s’en aller…Véra se dit non ce n’est pas miraculeux, parce que tout ce qui nous arrive est le fruit de notre travail et de notre effort; ce qui avait de surprenant dans sa trouvaille est qu’elle s’est emparée d’un « espace » de vie où elle pouvait tourner le dos à ce présent, et ça c’était une victoire inopinée contre ses ennemis.
Lors de son premier voyage dans « le pays du Tiers Monde », elle écrivit des lettres à un ami de son père qui était poète.
Dès qu’elle décida de faire son second voyage, cette fois-ci pour rester définitivement, il lui donna une lettre de présentation pour la donner au Président du P.E.N. Club de Paris.
Cet ami poète, il aimait recevoir ses lettres, cet ami lui disait : « tu écris si bien, tu décris tellement bien les lieux qu’on s’y croirait, n’abandonne jamais ce don, tu te dois de le cultiver, raconte tout ! » Véra pensait souvent à lui, à ses Professeurs à tous ceux qui la formèrent à s’approprier de l’espace magique des lettres. Là-bas la jalousie n’existe que dans le domaine de la peinture, parce qu’il n’y a pas de « tradition » et parce que tous ne sont que des barbouilleurs, mais dans l’espace littéraire, exigeant et rude, il n’entrent pas les dilettantes, bon, elle l’avait quitté, ce pays qui l’avait vu naître, Véra ne savait ce qui se passait après son départ…
Ce petit pays moderne qui lui donnait des vacances au bord de la mer, la vérité est que c’était son père, et lui seul qui avait construit la Cabane Orange pour sa Maman pour célébrer sa naissance… Pour bercer son enfance entre pins et eucalyptus. Il y a presque un demi-siècle qu’elle avait tout quitté qu’elle avait fui, elle n’avait plus ni de famille là-bas ni d’amis, comment pourrait-elle savoir ce qui se passait après son départ ?… Pour rester en vie, pour échapper à la douleur, elle essayait de ne pas céder à la mélancolie, elle se savait la seule coupable d’avoir tout lapidé pour ce pays du Tiers Monde ; ne pas regarder en arrière, c’était sa devise pour avancer, le passé ne nous appartient plus, se disait-elle, ni pour le corriger ni pour y intervenir, le passé qu’elle gardait, c’était seulement la vénération à ses parents. Sa faute ne pouvant pas la corriger, elle ne devait pas non plus gâcher le peu de vie qui lui restait.
Du plus loin qu’elle se souvienne, elle n’avait jamais rencontré des bailleurs de la mafia, jamais. Quand elle arriva, ses premiers bailleurs étaient tous des braves français qui louaient à des particuliers, sans lui provoquer le moindre problème, l’idée qu’elle se fit de la location était idéale.
Véra donnait toujours les meilleurs avis de ses anciens bailleurs, tous sympathiques qui parfois riaient à l’écoute de son histoire et aimaient qu’elle vivait seule avec sa mère. Ces bailleurs Français recevaient le loyer mensuel par chèque qu’elle envoyait par la poste. À son époque, il n’existait ni l’internet et les « virements bancaires » et les prélèvements n’étaient pas d’usage, de ce côté-là, non plus jamais Véra ne rencontra de problèmes. Quant à l’entretien des appartements, d’habitude, c’était le même bailleur qui l’appelait pour savoir si tout allait bien ou occasionnellement passaient prendre de ses nouvelles.
Véra croyait que son avenir serait toujours le même, paisible… Mais ces erreurs, oh quelles graves erreurs elle avait commises, le plus grave fut son idéalisme, il fut sa perte, dès qu’elle obtint la nationalité française, elle commit la plus grave erreur de sa vie, non, pas la plus grave, la seconde qui a suivi à la première, elle suivit le conseil d’une collègue et se mise à louer dans le champ locatif social.
Mais, dans ses débuts, là-non plus, Véra ne rencontra pas des graves contraintes; il y avait parfois des dysfonctionnements, mais avec le dialogue, tout finissait par s’arranger, d’habitude même quand sa Maman avait vieilli et devenir invalide, et qu’elle devait être mutée vers un autre appartement accessible, à l’invalidité de sa Maman, un ergothérapeute qui leur avait rendu visite régla le problème très vite et dans deux mois elle obtint la mutation vers un autre appartement accessible à sa Maman, dans un quartier qu’elle aimait et connaissait parfaitement bien, elle y avait l’attache, il y étaient tous les médecins qu’elles connaissaient depuis des nombreuses années, il y avait les lieux culturels dans lesquelles elles se rendaient tout le temps, et pouvaient aller à pied, Véra poussant le fauteuil roulant de saMaman vers d’autres quartiers très animés du centre de la capitale, et que de mieux pour Véra, elle trouvait tout dont ellen avait besoin dans les rues avoisinantes remplies de commerces où elle avait pris ses habitudes, tant d’années passèrent là sans véritables difficultés.
Mais le destin tragique la persécuta. Sa Maman subit un infarctus et le « Médecin Traître-Tant » lui refusa les soins, non satisfait de sa meurtrière intervention dont aucun médecin ne laisse de traces de son crime, car on ne tue pas seulement à bout portant, ni à l’aide d’un scalpel, un médecin peut si facilement tuer sans laisser aucune trace en refusant les soins à sa patiente, ensuite, il n’y aura personne au monde qui pourra le contredire, car dans ce pays du Tiers Monde, ce qui prévaut c’est le jargon professionnel, jamais la Vérité, et les jugement collégiales ont des avantages, ils se tiennent à huis cols, la décision du Conseil de l’Ordre que Véra nommant « Le Conseil du Désordre » aura toujours raison car ils agissent en mafia collégiale, pour défendre leurs confrères et jamais les victimes malades, donc ce SICAIRE, commandité par « La mafia de la rue Gris » qui hébergea Véra et sa Maman, enfonça sur la Maman de Véra tous ces instincts criminels pour en bon commanditaire de sa propre mafia, et pour donner la dernière estocade à Véra, non seulement la laisse crever à la maison dépourvue de soins, mais quand Véra décida de sa propre initiative a désobéit le Sicaire et elle même amène sa Maman inconsciente à l’hôpital, elle ignorait que elle l‘emmenait au lieu de sa dernière torture parce que le chef de Service obéit aux ordres criminelles du Sicaire et lui et son « équipe médicale » se mirent à agir de manière criminelle et sans raison autre que celle d’interdire à Véra de rester la nuit à coté de sa mère agonisante, ils se refusaient!, tous étaient contre Véra lui donnant à sa Maman un traitement indigne, lui refusant aussi les soins, et la laissèrent mourir dans des conditions inhumaines, privée des soins palliatifs, la laissant souffrir une torture indicible se nécrosant à vif quatre jours durant. L’équipe de ce chef de service lui donna à Véra un traitement humiliant l’insultait au jour le jour, aussi dépourvue de témoins elle resta seule avec sa Maman dans la chambre de la douleur et de la Mort où rien ni personne ne pouvait les secourir.
Le sicaire convainc ses trois complices de l’hôpital où Véra emmena sa maman contre les interdictions de l’y emmener, Véra ne savait pas que le chef de service était un de ses amis, et qu’il finirait de l’achever avec l’obéissance diabolique à ce traître, LE SICAIRE et, la fin programmée était inéluctable, sa Maman subi la torture d’un nouveau refus de soins et la firent agoniser huit jours et nuits sans sédatifs, pour se nécroser à vif et mourir sur un lit dur et froid de l’hôpital semi-privé de ce quartier maudit du pays du Tiers Monde. Ce jour-là, ce pays fut le nid de la haine et de l’ignominie, un scandale inhumain vu le jour et transforma Véra à tout jamais, ce jour-là, le jour de l’assassinat de sa maman qui reste encore impuni et dont il n’y a pas de prescription, elle pourrait faire un procès, mais sans argent pour payer les honoraires du meilleur des avocats pénalisâtes du pays du Tiers Monde, c’était une pensée insensée qu’elle préféra laisser dans un recoin de son cerveau qu’elle maintenait endormi pour ne pas souffrir et pouvoir avancer ; une fissure gigantesque vint abattre portes, fenêtres et les murs d’une bâtisse existentielle qui ne se cicatriserait jamais. Véra n’avait plus de maison sans sa mère, mais ceci était au sens figuré, parce que elle continua à vivre dans la capitale de ce pays du Tiers Monde.
C’est une fois arrivée dans l’Agora de l’Enfer contre son gré, parce qu’elle ne quitta la capitale que forcée par l’exiguïté du lieu qui ne lui permettait pas de vivre normalement qu’elle a dû déménager si loin de la capitale et contre l’avis des conseillers savants sur sa situation, elle n’écouta pas et accepta ce logement contre indiqué pour sa santé. Véra ignorait tout des logeuses et de ce qu’elle allait découvrir une fois la clé mise dans une serrure qui n’était qu’un trou où quiconque pouvait entrer comme dans un moulin. C’est juste à ce moment là, et une fois que le camion déménageur ouvrit ses portes et qu’ils commencèrent à descendre les cartons et qu’elle découvrit l’intérieur de ce logement et qu’elle prit conscience du piège où elle venait de tomber, Véra descendit aux abysses, victime de la « mixité sociale » qu’elle vite nomma « l’immiscibilité sociale. »
(…)
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