“L’ART, EST BIEN FINI” VOUS EN ÊTES SÛRS ?


Le peintre HernaEn Gazmuri, mon maître, dans l’Atelier d’André Lhote. Rue d’Odessa, Paris, 1928-33
Quelques tableaux anciens et récents de la soussignée, disciple et héritière de l’École de Paris… encore en vie !
Nu, Hommage à mon maître Hernán Gazmuri . Paris 1992


Nature morte, huile sur toile, 2022

ARBRE. Huile sur toile Paris 2023

Portrait. Huile sur toile. 2022

Nature Morte 2022

Figura à la Grande Chaumière 2022

Nu à la Grande Chaumière, 2022.
Chers Lecteurs,
Il est très désagréable d’écrire en improvisant directement sur mon site, en panne et victime de la multinationale Microsoft, je devrais “attendre” jusqu’à l’arrivée de la retraite, le 10 du mois.
Pour le moment, vous devrez m’excuser et ne pas m’apporter rigueur des manques d’accents et d’autres failles que l’écriture virtuelle m’impose.
Hier, premier jour de sortie vers Paris, mais pour des démarches bien réduites, quartier Opéra et la bibliothèque du 13ᵉ, privée de faire une véritable promenade. Par fortune, le peu que j’ai pu regarder autour de moi m’a laissé rassurée, je n’ai pas rencontré les poubelles dans mon chemin ni de rats.
Mon passage obligé à ma bibliothèque municipale était impératif, du contraire, j’aurais été en retard pour le retour des DVD et des livres, et ma carte de bibliothèque aurait été confisquée. Les retards exigent une petite amende.
J’étais en train d’attendre l’ascenseur, quand je vois sur une table, juste à côté de la porte de l’ascenseur, où ils exposent “les nouveautés”, les livres que la bibliothèque vient d’acquérir, mais ces nouveautés datent de l’année 2021 ! Et, les bibliothèques publiques, commandées par la mairie de Paris qui, comme il est son habitude de gérance des fonds publics, commet l’imbécilité culturelle, de n’acheter qu’un seul exemplaire, donc si par malheur, on veut emprunter un livre récent, (daté de deux années en arrière) il faut “attendre” et s’inscrire dans la liste, pour qu’un ou deux mois après l’on puisse l’emprunter; celle-ci est l’idée géniale de la propagation gratuite de la culture, selon la mairie de Paris!!!
Selon la maire, l’obligation de n’acquérir qu’un seul exemplaire est une disposition obligée par manque de budget de la mairie de Paris”, m’explique le bibliothécaire ! (elle a ses choix ! Madame la maire) Cette fois-ci, le livre venait d’être acquis par la Mairie et la bibliothèque venait de le recevoir, juste exposé, je l’ai pris ! Le titre du livre attire mon attention, L’Art, c’est bien fini”, l’auteur : Yves Michaud.
Je viens de m’assoir devant ma table de travail.
L’introduction du livre “L’Art, c’est bien fini”, nous dit long sur ce qu’il traite dans ses analyses.
Les différents phénomènes dits “visuels” de ce nouvel Art plastique et les pratiques et sensibilités de notre “drôle d’époque”.
Je vous dirai ce que j’en pense, une fois le livre bien lu, cependant je sais déjà d’avance en quoi finira l’analyse pour nous nourrir de cette nouvelle “perspective”, il s’agit toujours d’un changement de conception de ce qu’ils croient que c’est l’Art, des générations nées et baignées dans cette fausse perspective esthétique, qui n’en est pas une, mais une prostitution de l’Art véritable ; ceci n’est pas de l’auteur bien sûr, c’est moi qui le pense.
Mes réflexions sur l’Art, commencèrent depuis un demi-siècle, j’en ai 69 ans ; quand âgée de seize ans, j’ai pu enfin entrer étudier la peinture dans l’Atelier Libre de mon père, crée à la manière de Lhote; mon père ne voulait pas que j’entre étudier dans son atelier, c’est Maman qui est intervenue et que finalement l’a convaincu. Mais il a posé ses conditions, je devais poursuivre mes études en faculté pour avoir un diplôme me permettant de gagner ma vieµ.
Je lui ai obéi.
Mais, il n’avait jamais envisagé que je commettrais imprudence de mon exil!
Vous voyez le résultat! La Mafia de l’Éducation de l’Ignorance Nationale m’a méprisée. Zéro pointé. Retraite de misère.
Maintenant personne ne veut devenir Professeur !
Il m’a dit” Une femme seule qui veut se consacrer à la peinture ? Jamais, tu veux finir comme moi?!”
Oui, lui dis-je, je veux faire face au pari.
Alors, il a cédé, mais seulement parce qu’il fut convaincu par mes travaux, et il m’a enseigné et il m’a offert une immense boite de couleurs à l’huile hollandaise. Le chemin de formation chez mon maître et père débuta à mes seize ans, et je ne l’ai jamais trahi, je continuerai à contre-courant dans cette époque de la “Société du mépris” (Axel Honneth) et dans une société hostile qui ne me donnera jamais l’opportunité de développer mon Art plastique ni l’édition de mes poèmes.
J’ai rédigé un testament olographe, mes dernières volontés et mes choix sont faits ; aucun “‘particulier” ne doit recevoir un tel héritage, fait des souffrances, de vie malheureuse, des sacrifices, de résistance face au mépris et à l’innommable, et surtout, d’un travail fait d’une pratique sérieuse des théories de l’Art. Ce travail révèle du sacré dans la vie d’un artiste, seul un musée doit être en mesure de se gratifier d’un tel héritage.
Bon, j’ai fini ma plaidoirie pour l’Art.
Je m’insurge contre l’idée que l’Art, c’est bien fini. Il est fini pour qui ?
Pour la mairie de Paris ?
Pour les mafieux du Ministère de l’Inculture ?
Pour les galeristes qui exposent des ordures et non de la vraie peinture ?
Pour les ateliers de peinture qui n’ont pas des véritables maitres ?
Pour l’Éducation de l’Ignorance Nationale qui n’enseigne rien de ce qu’est une théorie de l’Art et qui n’ont jamais entretenu une réflexion avec les grands théoriciens de l’art plastique ?
Je sais que je parle, et que j’écris face au Néant, parce que personne de ceux qui pourraient me lire, possède pour discuter avec moi, les références qui nourrissent mes réflexions.
Mais, je suis ainsi faite, parce que construite intellectuellement et formée picturalement par un réel maitre de l’Art pictural qui, lui, fut formé par un maître de premier ordre, le peintre André Lhote, théoricien de l’Art pictural. www.hernan-gazmuri.com
Vous n’avez jamais lu les Traités du dessin et de la peinture d’André Lhote, vous n’avez jamais lu son traité “Les Invariants plastiques”, traité de la peinture moderne, qui assure et préserve la vie de la peinture, grâce à des théories qui lui permettent d’évoluer et de se renouveler au cours des années, des siècles à venir, assurant ainsi sa pérennité !
La vraie peinture n’existe plus, certes, mais dans l’espace public seulement ! Parce que l’Art, il est commandé par des ignorants parvenus comme ceux qui sont aux commandes dans la mairie de Paris et dans les Ministères de l’Inculture Nationale!
Le livre d’André Lhote ne se trouve même pas dans les bibliothèques et il ne sera plus jamais réédité.
Je l’ai vu en vente aux enchères à plus de 2000€ !
Ceci dit long sur l’état, de décomposition culturelle de la France. Et de l’État de putréfaction du Ministère de l’Ignorance de la Culture Française.
Mais, moi, je pense le contraire, c’est pourquoi je poursuis mon travail, si je croyais que l’Art est mort, et que la littérature est morte, je ne me sacrifierai pas comme je le fais, pour en dépit de ma misère, trouver les moyens insoupçonnés que je déploie pour arriver à mes fins.
Mes ennemis peuvent rester rassurés, dès le mois prochain, je publierai tous mes livres en attente, en 3 exemplaires seulement, l’un pour la BNF, les autres en réserve dans ma bibliothèque personnelle et mes toiles, je les exposerai ici, en galerie virtuelle.
Parce que l’Art est bien fini, certes, mais pour les destructeurs officiels de l’Art, parce qu’ils se sont vus incapables de poursuivre par manque de talent, ils se sont sentis incapables de réaliser les efforts terribles qu’un apprentissage sérieux de l’Art impose, ignorants et incapables, ils se sont adonnées à détruire les théories, à cacher les traités, à fermer les portes aux vrais peintres, ils sont dangereux les vrais artistes, ils leur donnent une gifle par le moyen des vrais tableaux, et la publication en Samizdat de vrais poèmes.
Pour un véritable artiste, l’extérieur ne compte pas.
À moi, ils ne me feront jamais croire que” l’Art, c’ est bien fini.”
Bonne fin de semaine.
Carmen Florence Gazmuri Cherniak