CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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UNE COURTE MATINÉE À PARIS

12 août, 2025 (20:07) | Non classé

      

       UNE COURTE MATINÉE À PARIS

 

 

 

Chers Lecteurs,

Obligée  que j’étais par la date qui expirait, j’ai dû courir à Paris chercher mes livres. Je les attendais depuis cinq semaines ; ils n’étaient pas disponibles, ici en France, trouver les livres, c’est comme chercher un médicament, je sais cela pour ce qu’on me raconte, parce que moi, je ne prends pas de médicaments, seulement de l’homéopathie et de la phytothérapie.  Je ne comptais pas avec cette canicule, j’abhorre le soleil et la chaleur, je partirai où il n’y a pas de soleil ! Et pas de chaleur !

Je suis partie de l’Enfer de Poissy à 7h.40 et je suis arrivée à Paris Montparnasse à 9h, mais pour faire ce voyage, il m’a fallu descendre les 84 marches d’escalier avec le déambulateur, marcher jusqu’à l’abribus, attendre le bus, 10 min cette fois-ci ,parce que d’habitude, l’attente est de 30 mn ! ensuite  17 minutes de trajet, car il avance comme une charrette, arrivée à la Gare, j’ai  attendu 15 mn pour l’arrivée du train, il était de ceux très anciens, aux marches très hautes, je fais du sport là, et il faut monter vite, le chauffer ne sait pas que je dois monter les 9 k et personne n’aide ni ne me donne la place ! Je ne montre plus jamais ma Carte, une fois l’on m’a presque agressée en me disant que je n’ai pas le droit « au traitement de faveur »  et, pourtant la carte d’invalidité sert au moins à avoir le droit de s’asseoir, mais dans les Yvelines c’est vrai que ma carte de la MDPH « ne me sert à rien »

Soit. Nous sommes sous l’Occupation. 

Il était de ces trains anciens qui sont une véritable ferraille, pour Poissy, le PDG de la SNCF laisse les plus anciens et délabrés ce qui ne se produit pas pour les lignes de Saint-Lazare Versailles ! Nous arrivâmes en 40 mn à la Gare-Saint Lazare, ensuite, il faut chercher l’ascenseur pour sortir, par fortune, il était en marche, mais à la sortie, je me suis trouvée devant la fin du monde,  » ils » font « des travaux » aucun « arrêt de bus » pour Montparnasse, tout a été supprimé ; d’habitude les arrêts sont est juste en face ;  j’ai dû marcher très vite pour arriver à la hauteur de presque l’arrêt Opéra, pour prendre le bus 28 qui a comme terminus la gare Montparnasse. Ces idiots n’ont aucun respect pour le public, ils devraient afficher une pancarte pour nous informer, les chauffeurs d’autres lignes haussent les épaules et vous disent : « je ne sais pas, ce n’est pas ma ligne », on ne sait plus où aller pour chercher le nouvel arrêt, il ne reste que marcher, jusqu’à le trouver.

Le magasin n’ouvre qu’à 10h, j’eus le temps d’aller au supermarché connu comme le plus cher e, grande surprise,  les deux produits qu’à Poissy où sont introuvables ou à un prix exorbitant, je les ai trouvés à moitié prix, et chez Monoprix et ils n’étaient pas en promotion, savez-vous de quoi s’agissait-il ?

D’une arme chère et absolument nécessaire pour habiter dans cette porcherie de HLM, une bouteille de DESTOP, car les canalisations sont entièrement pourries, et se bouchent toutes les semaines.

Ici le prix dépasse le supportable alors, il faut que j’aille faire mes courses à Paris !

Et l’autre produit, c’est un petit paquet des tout petits carrés de sucre qu’ici coutent 5€ , là-bas, je l’ai trouvé à 2.50€ !

Enfin mes petites courses faites, je suis allée à pied en descendant la rue de Sèvres pour arriver au magasin récupérer mes livres.

Après, j’ai traversé la rue et pris le bus de retour à la gare Saint-Lazare, grande chance, le chauffeur m’a mis la rampe sans que je le lui demande, le Paradis !

Le long trajet pour Paris m’a fait tellement bien que je me suis sentie renaître, et se sont éveillés mes sentiments d’injustice de me voir confinée dans l’Enfer de Poissy ; je me vois mal faire cette expédition stupide tous les jours pour aller à la Fac… il devrait avoir des dortoirs pour y rester et ne rentrer à cette porcherie que le vendredi. Je me suis rappelé que quand je devais faire le même style des trajets forcés pour aller travailler aux lycées, le dernier était à Maintes la Jolie, en Zep, je dépensais 4h de transport par jour, j’étais épuisée non de travailler, mais de ces déplacements idiots, et j’étais jeune ! Alors, mes élèves me disaient « Madame, ne rentrez pas chez-vous, c’est trop loin, restez dans le placard ! »

Enfin, une fois dans le train bien assise, j’ai pu respirer, de l’air chaud ! Et, par fortune, j’ai pris le train tout de suite, je ne sais pas, par quel miracle, le panneau affichait Poissy, départ dans 14 mn, il était de ces trains modernes, sans escaliers, à une seule rampe à la même hauteur du quai, chiche pour monter mon déambulateur ! Il était à quai et les portes ouvertes, un miracle, j’ai attendu les 14 mn assise, le train était presque vide, je suis arrivée à la Gare de Poissy à 11h. 10; j’ai pris le bus tout de suite, et,j’ai marché 8  mn pour arriver à la porte de l’immeuble où m’attendait les 84 marches d’escalier pour monter non seulement ma carcasse, mais le plus dur, le lourds déambulateur de 9 k., j’ai ouvert la porte de ma porcherie à 12h 15.

Extraordinaire épreuve de force meurtrière pour mes genoux et mes vertèbres, mais c’es compréhensible, sous l’Occupation, vous ne pouvez pas demander mieux 

Tout ce trajet a été raccourci de quasiment 2h, parce que par temps de jours de travail, des jours ordinaires aux heures de pointe, « les gens » ne me laissent pas monter dans le bus vers la Gare, et l’affluence dans les quais est égale aux trains de Calcutta. C’est ça vivre à Poissy.

Pendant le trajet, de mon paquet de livres, j’ai choisi La Deuxième Vie, nommé le dernier livre de Philippe Sollers.

J’ai lu la postface de Julia Kristeva.

Et l’après-midi, aux volets fermés, j’ai lu le livre.

 

 

Carmen Florence Gazmuri Cherniak

NADEZHDA

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