LA TOUR

       BASÉE SUR LE ROMAN « POST-MORTEM »

Chers Lecteurs,

Il est  sans conteste, un émerveillement esthétique sans pareil la puissance fictionnelle  du cinéma,  tout particulièrement pour son pouvoir de provoquer l’évasion en restant statiques comme simples récepteurs.

Il est nécessaire  de vivre ces moments magiques pour s’évader de la médiocrité ambiante;  j’aime le cinéma autant que lire un livre, et dès que la chaîne ARTE diffuse des séries étrangères de qualité, je suis collée à ma télé.

J’étais en train d’attendre l’arrivée de ces 21 h, que je guettait dans ma montr, et je me suis forcée de regarder la chaîne LCU et son programme politique rébarbatif sur la troisième Guerre mondiale qu’il paraît n’aura pas lieu selon les « experts », et j’ai pu assister au rétropédalage et à leur discours fait essentiellement de propagande antirusse, c’était de mise comme tous les jours et les nuits ; selon les plus hautes autorités dans la matière, la Russie est en train de s’effondrer, et entre l’inflation, la chute libre de leur économie, par rapport à la France, qui traverse un rayonnement militaire, culturel et économique incontestable…

C’était tellement grotesque que j’attendais avec hâte la série.

Tout ce qui se répète inutilement et à l’infini se nomme abâtardissement, dans tout ordre des choses, il faut l’éviter. Ou bien l’on laisse les gens en train de bâiller, ou bien, ils prennent la fuite, c’est ce que j’ai fait, mais pour une sortie heureuse:   La saison 1 de LA TOUR vient de finir, il va falloir attendre jeudi prochain pour connaître la suite.

Ou peut être, j e serais tentée de la regarder en avance sur mon ordinateur,  car l’attente sera trop longue, et jeudi prochain, je vais me répéter la saison 2 !

Concernant les annonces de la Troisième Guerre mondiale la seule chose  regrettable est que mon samovar restera allumé, en train d’attendre, il restera allumé de toute façon on ne sait jamais.

Revenons à LA TOUR.

L’intrigue, la lutte entre les différentes forces d’action, les traits de caractère des personnages, les conflits actuels au sein de la police qui entrent en conflit avec les problèmes de société européens, toujours en rapport aux immigrés et l’éternelle lutte entre le Bien et le Mal, la déontologie et les intérêts créés dans le monde du travail, tout y est extrêmement bien exposé grâce aux acteurs de premier ordre.

Des acteurs méditerranéens n’auraient jamais été capables d’exprimer avec autant de rigueur et  de tension ces forces humaines en lutte implacable du début à la fin.

Nous pensons que le vrai sujet dans cette  » saison 1 « est LE MENSONGE, exposé comme force régulatrice sociétale et comme le socle sur lequel se régule et se construit le monde du travail quel qu’il soit sa spécificité.

Nous assistons à tout un éventail de vices tels que les compromis indignes des médiocres qui se cachent et agissent motivés par des  intérêts les plus bas; les faibles et les bons sont écrasés et manipulés, dans une ambiance de travail où c’est l’hypocrisie qui règne sans pitié, non sans faire appel à une autre force puissante : l’omerta, qui se mêle à toutes les autres forces qui s’affrontent et laissent le spectateur en suspens, toujours  en attendant le climax qu’ouvrirait ensuite une sortie apaisante à tant de tragédie.

L’apaisement et l’équilibre existentiel recherché, il paraît qu’il n’est qu’une façade…attendons « la saison 2. »

Et, encore, il faut remercier et féliciter cette troupe d’acteurs.

L’équilibre est parfait, ils ont su appliquer l’ordre théorique obligatoire  pour la réussite  de toute création esthétique : augmenter, diminuer et supprimer.

Bravo à vous, vous êtes des acteurs accomplis !

Carmen Florence GAZMURI-CHERNIAK

NADEZHDA