CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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EXTRAIT LA MORT EN FRANCE: POLITIQUE FUNÉRAIRE DE LA TERREUR- ESSAI

5 Junio, 2022 (16:37) | Non classé

     LIMINAIRE

 

  « […] le fait d’adhérer à l’activité vitale élimine toute pensée de mort, et la vie humaine comporte une part énorme d’insouciance à la mort. ; la mort est souvent absente du champ de la conscience, qui, en adhérant au présent, refoule ce qui n’est pas le présent. […] la participation à la vie simplement vécue implique en elle-même une cécité à la mort. »

                                                          Edgard Morin

                                                   L’Homme et la mort

                                                                   P 74.

 

« Les hommes de Néanderthal n’étaient pas les brutes que l’on a dit.

 Ils ont donné des sépultures à leurs morts »

Eugène Pittard

Histoire des premiers hommes

 

Si vous êtes fortuné, si vous disposez des revenus confortables, si vous êtes laïque, ne lisez pas cet essai. Il ne vous est pas destiné.

Il est destiné aux autorités politiques de la France et il a l’intention d’éveiller les consciences de par le monde sur l’injustice et l’opprobre qui subissent les familles pauvres qui se confrontent au scandale de la Mort et, qu’au moment le plus difficile leur deuil, elles doivent faire face aux démarches funéraires ; l’injustice et l’opprobre que ces lois imposent aux survivants du défunt sont motif d’analyse dans cet essai qui les fait passer par une séance de rayons X,  le voici le sujet central de ce court essai. Mais l’analyse ne reste pas uniquement centrée sur les sommes exorbitantes exigées par l’Etat pour l‘achat d’une concession funéraire perpétuelle ; l’injustice dont ‘Etat en est le seul responsable est d’ordre pécuniaire, et elle se produit à partir des lois funéraires cadastrales qui sont imposées de manière uniforme à tous les citoyens, sans aucune considération sur leur solvabilité et leur statut vis-à-vis de leur inscription devant le Trésor Public. A partir du moment où c’est le Trésor Public, l’organisme de contrôl de l’Etat chargé de recevoir ledit paiement, la thèse ici proposée indique que les citoyens exonérés de l’impôt sur le revenu de manière pérenne et non transitoire, doivent légalement être exonérés de l’impôt í funéraire cadastral, leur octroyant la liberté, dans le cas éventuel où ils le veuillent, d’acquérir une concession funéraire perpétuelle exempte de paiement au Trésor Public.

La proposition ici demandée est la seule solution honorable, pour celles et ceux qui refusent la crémation, et qui veulent donner une sépulture perpétuelle à leurs défunts, l’Etat est appelé à faire justice ; justice  ontologique, justice humaine et organique, car le droit ici réclamé, inexistant pour l’heure dans les lois et décrets funéraires, est un Droit naturel de l’ordre le humain le plus absolu.

Cet essai est né d’une urgence, et l’urgence fut provoquée par un fait terrible, la mort subite de ma mère d’un infarctus mésentérique non soigné en octobre 2013.

Ce essai est né de la confrontation tragique dans laquelle je me suis vue passer à la trappe par les lois funéraires françaises qui profondément laïques traitent les morts comme des déchets desquels il faut se débarrasser très vite et  pour ce fait, inspirés dans leur seul pensée pragmatique exempte de sacré et de transcendance, le cimetière a été transformé en un simple terrain provisoire de transit vers l’horrible néant de l’incinération ou de l’acide  si vous n’avez pas des moyens pécuniaires pour assurer une tombe perpétuelle pour votre mort.

Cet essai est né de la nécessité de donner conscience aux hommes de par le monde de l’essence profondément injuste de la loi funéraire française, par son manque de respect vis-à-vis de ce que chaque français, chaque citoyen a droit d’exercer pour lui-même et pour ses morts ; l’Etat français IMPOSE une obéissance aux décrets funéraires qui se sont construits exclusivement sur le socle de l’argent. La défense de nos morts est liée inéluctablement à l’argent.

La laïcité, qui s’est introduite amplement avec tout son droit d’avilissement spirituel, elle nous exige le paiement d’un impôt funéraire exorbitant, pour les personnes sans solvabilité ceci est un scandale qui prend des proportions démésurées, or si vous si vous êtes croyant et de surcroît insolvable, vous vous verrez passer à la trappe, car seulement une certaine catégorie de croyants, moi je m’inclue dans cette catégorie, nous ne permettrons jamais ni la « reprise » d’une concession funéraire qui n’est que la violation assermentée du mort, et nous ne permettrons jamais l’incinération ou je jet l’acide sur  le cercueil de notre défunt en réponse au manque de solvabilité.

Les laïques et le fortunés ne subissent pas notre tragique problème funéraire. La loi funéraire française est construite dans un but d’égaliser dans une nouvelle guillotine les survivants des morts, les familles qui doivent se soumettre à une nouvelle épreuve qui fait suite au scandale de la mort qu’ils viennent de subir.

Nous devons vivre cette deuxième étape qui nous offre la France, le caractère transitoire, éphémère et profondément horrifiant de nous imposer des sépultures provisoires pour nos morts.

Cet essai dénonce l’hypocrisie de la loi de séparation entre l’église et l’Etat, car l’Etat français profite de nos morts pour extorquer de l’argent aux familles du défunt, comme moi-même je le suis à présent démunie et sans argent pour assurer une tombe perpétuelle à Maman. Je n’ai pu que leur payer une concession pour 10 années, et je dois trouver très vite le moyen de calmer les charognards avec ce qui me manque pour assurer la paix à Maman, la somme de 7680€.

Cet essai défend les familles qui ne sont pas solvables, mais qui sont paradoxalement croyantes et qui ne veulent pas qu’au bout de cinq années et une journée la tombe « provisoire » de leur défunt ne soit ouverte, le cercueil délogé, c’est-à-dire légalement violée.

Les survivants du défunt qui ne sont pas solvables seront traités par la loi funéraire française pareillement qu’ils sont traités dans tous les affaires de la cité : avec le mépris sociétal qui a pour but de lui faire se sentir coupable ; le pauvre doit savoir que c’est de sa faute de l’être, son destin de le rester et de ne plus pouvoir s’en défaire ; ce n’est jamais la faute de l’Etat, cette création grandissante d’une avalanche de pauvres, non, la faute de leur misère leur reviendra pour toujours. La société du mépris (Axel Honneth) a pris droit de cité dans les décrets funéraires français

Cet essai je le dédie à Maman et aux pauvres qui n’ont pas de voix ni peuvent exercer leur droit à la parole.

Les pauvres qui ne veulent pas que le cercueil de leur défunt soit profané et jeté aux flames…

[…]

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