UNE SOUVENANCE TRAGIQUE

                 VLADIMIR JANKÉLÉVITCH

                 SON LIVRE REÇU EN HÉRITAGE…

Chers Lecteurs,

Je reviens à mon écritoire, j’ai regardé le reportage dédié à Vladimir Jankélévitch dans la chaîne LCP.

Je dois publier quelques phrases et la photo de son livre que j’ai reçu en héritage dans les années 90.

J’étais jeune Professeur d’espagnol qui débutait dans l’enseignement public quelques années après avoir obtenu la nationalité Française, rien  à cette époque là, ne pouvait présager les années tragiques qu’arrivèrent comme un tsunami, une avalanche de faits noirs pour m’effondrer dans cette putréfaction sociétale,  sortie de cette France où je ne m’y reconnais plus.

Ce livre dont je vous montre la photo, m’accompagne depuis mes années de jeunesse, Jankélévitch l’avait offert à un Professeur de philosophie qui était son ami, et jankélévitch lui adressait ses élèves, pour vous dire qu’elle était la qualité  de sa pensée de ce génie de la pensée philosophique qui n’est pas devenu connu. 

Ce professeur qui aurait dû donner des cours à l’université, travaillait comme moi dans un lycée public, ce sot les horreurs qui fait l’administration française  contre les vraies valeurs.

Le hasard a fait  que nous nous rencontrions dans un lycée parisien et nous partageâmes nos élèves de Terminales littéraires. J’eus la chance de vivre avec lui une véritable « amitié amoureuse », et cette amitié à produit ce miracle, un jour au café, où nous allions après nos cours pour éterniser nos dialogues parmi les gens  heureux  qui parlaient  sans être collés aux smartphones, il  sort ce livre de sa pochette et me dit :

« Tiens, voila un cadeau que j’ai reçu de mon ami Jankélévitch, maintenant il est à toi,  parce que tu le mérites ».

Quand un homme vous offre en cadeau un livre, cette offrande a plus de valeur qu’un bijou, ce livre offert dans une heure très spéciale et précisément offert en héritage, en dit long sur son symbolisme, il  veut dire que dans cette amitié partagée, le donneur a su déchiffrer des signes invisibles que vous portez et qui font de vous un « être vivant » méritoire et qu’il a reconnu dans cette relation amoureuse.

Je n’ouvre pas la couverture, parce qu’à la première page est inscrite la dédicace de Vladimir Jankélévitch à son ami. A celui qui fut mon ami dans mes meilleures années de jeunesse parisienne. Maintenant que tous les deux  sont partis, je dois laisser ce témoignage.

Et, je ne suis pas de cette époque, je ne dévoile jamais mes secrets.

Ce livre, Le Pardon, dédicacé, partira ailleurs avec mes affaires, mes toiles déjà inscrites et léguées  dans mon testament.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak

NADEZHDA