CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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LES SANCTIONS : UNE MÉTHODE DE NOTRE TEMPS

24 décembre, 2025 (17:18) | Non classé

 

 

            SANCTIONS – CENSURE-INVISIBILITÉ

 

                             MÉPRIS-REFUS

 

 

 

Chers Lecteurs,

LIMINAIRE

Je vous avais annoncé que dès que j’aurais le temps j’allais écrire un bref article sur « les sanctions » comme mode opératoire du pouvoir en place, parce que j’étais inspirée par cette publication qui nous dit que deux généraux maintenant exilés seraient « SANCTIONNÉS », cela m’a fait penser d’abord à la thèse de George Steiner sur son idée de l’Europe et ensuite aux critiques de la même nature qui reçurent les écrivains espagnols de la génération de 98, accusés d’être « contre » l’Espagne quand c’est précisément leur amour de l’Espagne qui les obligea à manifester leur douleur de la voir annihilée, c’est sous leur devise qui disait « nos duele España » que ses écrits furent interdits et Don Miguel de Unamuno sanctionné vilement.

Mais, les médiocres, l’officialité, appliquent toujours « l’abus de pouvoir » et systématiquement de par le monde, avec la même méthode de censure contre ceux qui ne se plient point à la masse.

 

LA CENSURE

Il faut analyser ce comportement psychiatrique, qui fut bien analysée par Ortega y Gasset, et magistralement étudié par la Première École de Francfort et qui a culminé dans notre époque avec le maître Axel Honneth qui a fait l’analyse du pouvoir et des maladies sociétales comme mécanismes pathogènes qui rendent malades les individus, écartant toute tendance à voir chez les membres un dysfonctionnement mentale, mais uniquement une réponse aux pressions d’un pouvoir politique qui a pour norme la méthode de la sanction individuelle et collective dès qu’un individu s’érige en être indépendant.

Nous sommes face à d’une société luttant pour la reconnaissance, face aux « systèmes »  qui de force méprisent, écartent et laissent dans « l’invisibilité » certains « élus », c’est de ce comportement des forces du pouvoir en place qui est intéressant de se préoccuper d’analyser.

Leur action malfaisant appliquée à la société ou individuellement est devenu le mode opératoire des gouvernements européens, c’est pourquoi il est urgent de relire Une certaine idée de l’Europe et Fragments (un peu roussis)  de George Steiner.

PRÉPARER LE TERRAIN LEUR EST INDISPENSABLE

Dès qu’un individu exprime sa voix qui le différencie de la masse, sa singularité est susceptible d’être étouffée, par tous les moyens dont dispose le « pouvoir » il peut l’exercer à sa guise sans que la victime, qui sera exposée comme « coupable » ne puisse exercer ses droits à la défense, un système se déclenche et il n’y aura aucun tribunal qui puisse le combattre, c’est là qui réside son action néfaste.

Le pouvoir étouffe toute possibilité de dialectique, il a horreur de la discussion, et avorte de la racine le logos.

Le pouvoir a les moyens de désintégrer et de détruire en prohibant, ils paralysent l’esprit en sanctionnant.

Les agents du pouvoir mettent en retrait la participation et réduisent le dynamisme social en créant une société informe qui sera le résultat d’une nouvelle forme de dictature invisible.

Le pacte politique qui se caractérise en une interaction productive de bienfaits entre les citoyens et le pouvoir élu démocratiquement avec un taux général de consentement et non celui qui s’impose pour l’heure sans consentement et sans majorité.

La rupture entre les institutions et les citoyens s’installe dans des conditions très défavorables pour la nation.

Les institutions deviennent ainsi les causes qui provoquent les maladies sociétales, parce que le pouvoir délègue chez toutes les institutions le rôle coercitif hermétique déjà analysé par Foucault, ce rôle est exercé dans absolument tous les registres embrassant toutes les strates sociétales, il ne restera pas un seul domaine où cette même coercition ne s’exerce.

La société du mépris s’installe (A.H.)

 

LA SANCTION

À l’institution lui est insupportable la force de la connaissance  désintéressée qui s’exerce ailleurs sans le cadre institutionnel parce que libre.

La force du pouvoir hiérarchique exercera la force « d’un abus de pouvoir » et noiera de force la loyauté innée des individus à leurs principes les plus humains et sacrés voulant les anéantir dans l’uniformité.

L’égalité devient anéantissement de la pensée.

Alors, il s’installe la confusion entre droit juridique et différences individuelles.

C’est l’expression limite de l’institution.

Arrivent facilement les attaques infâmes aux figures les plus nobles.

C’est ce que Miguel de Unamuno qualifia « d’esprit de caserne » et la supériorité d’esprit resta en silence, mais ils restèrent fidèles sans se trahir et sans trahir l’Espagne !

Ayant moi-même connu ce qu’être méprisée, sanctionnée avec des zéros non pour une faute professionnelle, non !,  bien au contraire, mais pour être un professeur « atypique » que veut dire ceci en France ?

Tout simplement maîtriser un savoir et le donner avec maitrise, cela est impardonnable donc hautement dérangeante à la hiérarchie.

Je suis habilitée à reconnaître chez les politicards européens actuels un comportement qui m’est entièrement proche de mon vécu en France.

Qu’est-ce que signifie cet  « abus de pouvoir » qui sanctionne ?

Il n’est autre que celui qui en toute liberté et qu’en parfaite autorité voit le champ libre pour « surveiller et punir » ce qui le dépasse, car le pouvoir toujours médiocre dépourvu de hauteur intellectuelle, « l’État est toujours incompétent en matière d’Art » Daniel-Henri Kahnweiler.

Ce pouvoir est incapable d’intégrer, par incapacité et par refus aveugle ce qui le dépasse ! Steiner a analysé la rupture intellectuelle profonde qui s’est opérée en Europe la faisant tomber dans l’obscurantisme qui l’a fait perdre des générations d’avancées créatrices.

Ce déclin, il l’a observé s’opérer grâce non seulement à sa capacité  de visionnaire, mais aussi par ses années d’expérience au sein des plus prestigieuses universités de par le monde.

En France l’Éducation Nationale de l’Ignorance a exercé une violence qui en est l’exemple, en nivelant par le bas, l’exclusion de l’intellectuel qui dérange se fait sans procès.

L’Éducation Nationale détruisit mon dossier quand je me suis refusée à signer ma « démission ».

LA SANCTION est l’exclusion irréfutable, parce qu’il n’y a pas de tribunal pour ce type d’attaque frontal et déguisé puisque complètement invisible.

Au lieu d’un tir à bout portant qui exécute et qui laisse la voix intellectuelle tarie à tout jamais, ce qui entraîne le désavantage pour l’institution du pouvoir politique d’un châtiment sans appel, et, l’institution très savante, fait introduire son arme la plus féroce :

L’INVISIBILITÉ.

 

 

CONCLUSION ?

« La lutte pour la reconnaissance » devient inutile.

 

 

Carmen Florence GAZMURI-CHERNIAK

NADEZHDA

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