CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

Escritos literarios – críticos, anuncios de nuevas publicaciones, libros editados. Artista-Pintora. Telas al óleo, gouaches y dibujos

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“SPES CONTRE SPEM” – ÊTRE CULTIVÉE?

14 Enero, 2024 (10:25) | Non classé

« SPES CONTRA SPEM »

 

 

 

ÊTRE CULTIVÉ ?

ET

« LES IRRESPONSABLES POLITIQUES »

Chers Lecteurs,

J’ai vu, lu, et entendu, et avec grande attention, je me suis donné du mal à essayer de comprendre les dires médiatiques des « IRRESPONSABLES POLITIQUES » de mon cher pays d’adoption ; les uns pour justifier cette scandaleuse nomination de la maire du 7ème sur le piédestal de l’inculture française, et les autres pour la condamner par des raisons qui ne sont pas les miennes, parce que mes raisons du refus à sa nomination n’ont aucun rapport personnel contre cette dame, comment pourrais-je l’attaquer si elle m’est totalement inconnue ?

Elle ne représente pour moi comme pour tous mes concitoyens, une personne qui exerce une fonction des plus connues, la fonction de maire d’un arrondissement, qui possède un titre, et qui a été diplômée d’avocate et qui a exercé la plus haute fonction dans ce domaine: garde des Sceaux.

Être avocat est une profession spéciale, qui ne donne qu’une maîtrise parfaite de la spécialité et oh combien d’avocats j’ai connus qui se défendent de leur ignorance dans bon nombre des domaines du droit, car chez eux il existe aussi « une spécialité » qui laisse des domaines spécifiques du droit hors de leur connaissance, ils disent pour s’excuser, cela n’entre pas dans mon domaine de compétences, vous n’irez pas voir un cardiologue si vous devez voir un gastro-entérologue chez nous, c’est pareil »

Laissons cette diatribe, c’est pour vous dire qu’être avocate n’assure en rien les compétences nécessaires pour devenir ministre de la Culture, le seul poste qu’elle pourrait remplir c’est celui de cheffe du cabinet du ministre pour le soutenir.

La profession d’avocat, juge et garde des Sceaux implique la possession d’une éthique bien particulière et j’estime qu’elle exige parallèlement l’effacement total de toute idée partisane au moment de juger et un juge ne fait au cours de sa vie autre chose qu’exercée sa « capacité de jugement » alors si cette capacité a des entraves partisanes, il faudrait la rayer de la carte, n’est-ce pas ? La maîtrise d’une spécialité de la connaissance humaine, soit elle le droit, la médecine ou une technologie de plus hautes, ne donne par pour autant les connaissances et les aptitudes particulières qui exigent l’exercice de ministre de la Culture.

Toute personne intelligente, sans être « professionnelle » admet, sait, et elle est en mesure de le comprendre dans son for intérieur qu’une tâche si haute comporte en soi des exigences qu’aucune profession ne peut assurer sans qu’elle s’accompagne d’une personne douée pour cette tâche ; or il faudrait d’abord, pour nous mettre d’accord, d’essayer de clarifier dans un premier temps quelles sont ces exigences.

Ce qui n’a pas été formulé par aucun des « irresponsables politiques » qui se sont exprimés depuis sa nomination, les seuls arguments évoqués furent ceux-ci :

« Elle est une fonceuse », « elle vient d’en bas », « elle a un verbe sans faille », « elle est « cultivée », « je la défends parce que c’est une amie », je la connais très bien ! », « elle est une femme » a dit une dame opposante politique et a ajouté une phrase stupéfiante pour la raison : « j’ai un sentiment sororal ! »

Tous ces arguments son nuls, inacceptables et restent à la marge de tout raisonnement sérieux, je dis sérieux, pour exprimer la nécessité d’un ordre de la pensée logique.

Mes critiques à sa nomination sont complètement différentes et éloignées de celles des « irresponsables politiques » de la nation.

Un peu d’histoire : dans mon pays d’origine, le Chili, pour devenir professeur de secondaire il est nécessaire de réussir 5 longues années d’études universitaires avec double cursus, donc 5 années de programme de pédagogie où matières de la connaissance s’avèrent indispensables pour l’exercice de prof, là-bas aucun étudiant qui suit le cursus de pédagogie pour devenir professeur de lycée public, pourrait se permettre d’ignorer les fondements disciplinaires suivants : la philosophie, la sociologie, la psychologie de l’enfant et de l’adolescent, la statistique et naturellement le cursus de pédagogie qui a la durée de 5 années ou la dernière année est destinée à la rédaction de la thèse de maîtrise et à la pratique en lycée, durant six mois, la pratique pédagogique au sein d’un lycée public est observée et dirigée par le directeur de thèse et un Professeur expert en pédagogie, où à la fin de la cinquième année se produit la soutenance de thèse et l’élève est diplômé de professeur de secondaire avec un poste à vie, ce système de formation de professeurs est l’un des plus sérieux, il forme la société future et entretient le passé liée au présent, rien de plus parfait et ambitieux, je garde mon meilleur souvenir de jeunesse.

Ce système de formation universitaire de professeurs exclut les concours et les inspecteurs qui ne jouent pas le rôle de contrôle pénitentiaire comme en France, un professeur de secondaire, une fois diplômé de son université, il garde son indépendance à vie, il n’est plus testé ni contrôlé, et tel qu’un médecin, une fois sorti de son étape d’« INTERNE », il n’est plus supervisé par le Professeur chef de service.

Le Professeur universitaire.

La-bas, il doit se soumettre à des exigences d’ordre intellectuel, qu’elles ont-elles ?, d’une part, il doit impérativement présenter des travaux annuels de recherche ou personnels et, d’autre part, il doit obtenir la reconnaissance de ses pairs.

J’ignore si les turbulences politiques ont maintenu ce modèle d’exigences d’où je suis sortie, il faut savoir que cela fait déjà 43 ans que je n’ai plus aucun contact avec mon pays d’origine, mais le socle d’une articulation rationnelle et intellectuelle qui forme partie de l’idiosyncrasie du pays ne peut être balayée pour plus de changements brutaux d’ordre politique que le pays ne puisse subir. Cet ordre intellectuel a des racines profondes, tout comme la France est ignorante et totalement étrangère à cette modalité professionnelle ce qui justifie et qui nous explique les raisons de l’échec scolaire et le cataclysme de l’ignorance nationale, toujours soutenue et entretenue pas la mafia de l’Éducation Nationale, parce que remplie de mafieux, les «fonctionnaires de l’interdit » (Giorgio Manganelli) en France, au sein de l’E. N.,il y a des ignorants qui s’opposent à changer de fond en comble la formation de professeurs, par une seule raison, ce système octroie une autonomie et une liberté professionnelle majeure, le professeur de secondaire est le seul responsable de sa classe, il est le seul responsable d’un programme de connaissances, certes nationale, mais intelligent, c’est celui qui donnera l’empreinte d’une pensée intellectuelle nationale, d’où le danger, car le professeur de secondaire étant bien formé, donc autonome, il est LIBRE et personne ne pourra le perturber dans son action pédagogique, c’est le Professeur qui doit diriger et donner des perspectives à la société, pas le contraire, ici en France, le professeur de secondaire est très insuffisamment instruit, il est un pion que quiconque peut rabaisser, commander et il est « l’INFÉRIEUR toujours contrôlé par non ses supérieurs, mais par ses vrais inférieurs : LES INSPECTEURS.

Il va de soi qu’avec l’application d’un système universitaire comme celui du Chili, la horde d’inspecteurs, le lendemain même se trouverait en train de s’inscrire au Pôle emploi !

Laissons cette analyse, en survivant en France, elle donne le vertige.

Nécessité d’aller à l’essentiel.

La charge du ministère de la Culture en France exige avoir des compétences créatrices, de démontrer une singulière capacité d’articulation d’une pensée originale dans le sens le plus étymologique du terme, de s’exprimer d’une parole maîtrisée et dictée non par des stéréotypes et des raptus égocentriques maladroitement préparés, mais sortie d’une longue étude et d’exercice avec les textes et méthodes philosophiques, l’exercice de ministre de la Culture exige enfin, la capacité personnelle de représenter la France en toute sa tradition, son passé et de porter en soi ces particules du sensible que nulle personne étrangère à son esprit ne pourrait s’en approprier ni ne l’assimiler par le seul fruit d’une méthodique intention de gnose, même pas acquise avec la plus soigneuse perfection ; c’est pourquoi, je n’accepterai jamais que quiconque n’est pas un vrai français, ne puisse accéder à diriger notre pays car cet acte de appropriation d’une culture n’est pas un acte de « volonté », mais cette appropriation d’une culture se produit à la naissance, et ce n’est pas par acte d’osmose, mais des souterrains effets mystérieux qui sont acquis par héritage, et de par la plus grande dose de sensibilité.

Ces éléments mystérieux qui font de quelqu’un le vrai natif d’un pays, sont comparables aux complexes liaisons langagières, qui font de notre linguistique une originalité unique et pareille à nos empreintes digitales, uniques et nullement interchangeables.

Ma pensée va certainement devenir source de rejet, mais c’est une modalité récente de cette époque, dire la vérité c’est être rejeté, dire une vérité incontournable comme celle d’exiger qu’un ministre soit un Français de souche et qui fasse preuve, avant de prendre la tâche de la Culture, d’être lui-même un créateur, ce sont des principes qu’aucun pays souverain et digne ne devrait contester, mais la médiocrité et les idéologies dictatoriales laissent les portes grandes ouvertes pour que quiconque veut mystifier son identité pour occuper et voler les postes les plus dignes de la nation, le fasse en toute impunité.

Quelle tristesse je ressens que de voir ces imposteurs trouver toute leur place sans la mériter et avec les applaudissements de la galerie, elle aussi incompétente que l’avide plante trempante, parce que sortie du nid des parvenus.

Un fait me donne raison, il leur est impossible de ne pas citer notre André Malraux. Pourquoi ?

Non seulement pour de manière grotesque s’en approprier avec force pour justifier sa nomination erronée de fond en comble, mais, parce qu’en le nommant elle est certaine de s’emparer d’une grandeur qui lui est étrangère, donc, qui lui est niée à tout jamais et en dépit de toutes les nominations.

Chez notre André Malraux il a de « l’INVINCIBLE », pour employer son mot inoubliable et qu’il inscrit de manière indélébile pour définir l’amour à la mère.

Chez notre André Malraux, il y a de la grandeur et de l’éternel. Il a été, sans conteste la figure parfaite pour représenter la France et la faire rayonner de par le monde.

Un ministre non créateur est inimaginable.

Cette nomination est une erreur grossière et devrait rester à la marge, et avec cette conviction profonde et dans ces longues pages expliquées et justifiée avec des éléments d’ordre intellectuel prouvés, je ferme mon article pour ne plus revenir sur cette question qui devient insoutenable ; je me refuse à me salir en défendant mon pays d’une telle ignominie qui devrait être défendue par tous mes concitoyens sans peur, sans condescendance, dépourvus de la peur d’être mal jugés, sanctionnés et écartés.

La France exige qu’on la défende dans ces gémissements de douleur invisibles, je sais que mon pays d’adoption vient d’être outragé, j’en suis infiniment triste. J’ai passé du premier ahurissement à la révolte, pour ensuite convaincue de mon inutile effort de pensée au sein de la cité, je suis à présent confrontée de force par les faits politiques réels et incontournables, à assumer la tristesse de voir mon cher pays d’adoption aussi déshonoré.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak

NADEZHDA

 

 

 

 

 

 

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