TODO DEPENDE

       DEL CRISTAL CON QUE SE MIRE

    « Tout dépend du prisme à travers lequel on regarde »

Chers Lecteurs,

On m’a posé la question sur les élections au Chili, j’ai répondu que je ne suis pas « chilienne », je n’ai rien à dire du pays que j’ai quitté il y a presqu’un demi-siècle, pays d’une officialité d’infâmes qu’en 1992, nous a spoliées, Maman et moi-même nous laissant déshérités de notre fortune picturale, le Chili est un pays de fraudeurs et de voleurs assermentés !

J’ai cru pouvoir faire ma vie en France, mais l’administration française m’a volé ma jeunesse et m’a trahie, me laissant sans reconnaissance et dans l’invisibilité totale, il fut l’oeuvre suprême de l’administration ministérielle de ces deux ministères qui ont voulu intentionnellement  m’appauvrir par jalousie et sadisme.

Donc, je suis de nulle part.

          « La patrie est celle où l’on nous aime »

               Mikhaïl LERMONTOV.

J’ai fui le pays dans les années 80 parce que je suis venue en « mission artistique » pour faire un don pictural de l’œuvre capital du peintre Hernán GAZMURI à la France au nom de sa veuve, ma mère, et parce que je suis artiste.

Je ne me sentais pas latino-américaine et mes origines sont européennes, donc j’ai corrigé une « erreur géographique » dû aux exils de mes grands-parents.

Bref, j’ai quitté le pays il y a 44 ans, et j’ai décliné la nationalité chilienne.

À présent, j’observe çà et là des politicards français qui se déchirent en diatribes sur ce pays, s’ils parlent de sa politique avec tant d’autorité, et s’ils appliquent leur exégèse pour analyser le résultat des élections, en faisant des perspectives et en établissant des similitudes avec la France, ils se trompent, et s’ils le font avec un matériel actualisé, c’est parce qu’ils entretiennent de contacts suivis avec les politiques de là-bas ; c’est une erreur capitale, le monde latino américain n’a pas d’éléments pour qu’il soit comparé à l’Europe !

Moi, tout comme l’avait vécu mon père, je ne m’intéresse point au monde latino-américain, je n’ai plus aucune famille ni là-bas, ni ailleurs, et maintenant, je suis seule au monde, mes analyses et mes attaches sont les miennes sans aucun devoir vis-à-vis de rien ni de personne.

Les députés sont de théoriciens qui ne vivent ni ne savent rien des citoyens ni de leur vie courante que par les analyses de leurs coreligionnaires de l’autre bout du monde.

Une seule chose je peux dire avec entière autorité, la mondialisation, la politique et et toutes les avancées instantanées de communication ne vous diront jamais ce que vous ne pouvez pas savoir qu’étant née dans un pays et plus dans un demi-siècle auparavant, ces petites députées n’ont même pas 30 ans !

Qu’elles se taisent !

Il existe une vérité immuable, et je la confirme, le Chili n’a pas la tradition européenne, n’a pas vécu leurs guerres, et leur idiosyncrasie est l’opposée à celle de la France, ce n’est pas un pays qui puisse subir des hordes d’immigration, ils ne sont  pas au XVIIIè s., ni dans les années 1900 ! Ce petit pays au bout du monde n’a pas les « institutions » régaliennes ni n’exercent le pouvoir avec la rengaine vide de sens :

 « Tout pour tous », «  nous sommes tous égaux », avec ce sens forcé de l’hospitalité où se greffe une action de mauvaise politique complètement nocive et totalement extravagante, ils ignorent que  là-bas tout le monde dit : « LA CARIDAD EMPIEZA EN CASA » donc, les imbécilités monstrueuses que je lis disent long sur l’étroitesse d’esprit de ces députés français.

Si la droite a gagné, réfléchissez à la raison pour laquelle elle s’est installée, pourquoi ce pays ne peut assimiler, nourrir et donner de l’hospitalité aux nouveaux arrivants, le pays est tombé dans une criminalité et une pauvreté sans égale, c’est là qui réside leur échec.  L’INCOMPÉTENCE ! 

Et, restez là !

Carmen Florence GAZMURI-CHERNIAK

NADEZHDA