UN MONUMENTAL MENSONGE
UN MONUMENTAL MENSONGE
Chers Lecteurs,
Il n’est pas étonnant que les doyens de facultés s’étaient donnés tant de mal à vanter les gloires passées des universités Françaises, je ne peux que faire référence à ce que je connais parfaitement, les facultés de Lettres.
La vérité est qu’un roulement de disgrâce s’étend depuis plus d’une quarantaine d’années et ces facultés sont le réceptacle d’un cercle vicieux d’où n’en sortiront jamais indemnes ceux qui « volontairement » ou par hasard tombent dans cette catégorie mondialement méprisée ; ils s’y inscrivent avec innocence ou parce qu’aucune autre filière ne les accepte, et les seuls qui échapperont seront ceux qui, aidés par leurs familles pourront détourner la disgrâce de devenir diplômés en matières humanistes.
L’autre jour dans les médias, les journalistes évoquaient ce problème national, des avalanches des diplômés en sciences sociales, en humanités, dotés d’un diplôme de Licence qui ne leur sert de rien, et le monde du travail n’offrira aucune débouchée à ces milliers des diplômés, ils sortiront de « la galère » de la pauvreté des trois années de cursus de Licence pour faire face au chômage et au mépris national.
Que peut faire un diplômé d’une Licence de lettres ?
Rien de rentable, ou bien, entrer à l’Éducation Nationale, « passer le Capes », pour être « titularisé » et répéter sa vie durant les polycopiés devant des classes de 36 élèves, gagner une misère, devenir un esclave moderne, qui finira en fin de carrière avec deux Smic, ayant récolté déception, une vie de pauvreté prolongée ou bien, entrer dans une entreprise pour ne pouvoir jamais avancer, car cet ancien « capital lettres » est sans prestige dans cette époque de nullité totale pour récréer la pensée critique et créatrice.
Vous direz, elle est pessimiste… Rien de cela, il est évident que la jeunesse se croit avec le pouvoir de changer le monde, il ne leur suffira qu’une année des déceptions successives pour se rendre compte que ni leurs manifs ni un improbable changement politique ne leur donnera un meilleur avenir. À juger par leurs commentaires, ils sont convaincus qu’une fois que le président actuel sera parti un avenir radieux s’offrira à tous, le problème socioculturel est en crise non depuis qu’il a acquis le pouvoir, mais il s’est installé depuis plus d’un demi-siècle avant lui. Cette médiocrité éducationnelle qui débute à l’école et débouche dans l’université pour tous, ne sera rayée de la carte ni facilement ni rapidement, le temps où elle a pris pour s’installer avec son intention de tout détruire devrait exiger de même pour guérir et reconstruire un système pollué. Il est vrai que leur action destructrice a donné ses fruits.
C’est le constat des sociologues qui ont étudié les raisons qui ont classé la France au dernier rang de son niveau éducationnel et les doyens ont le courage de passer une propagande mensongère aux étudiants leur disant qu’un avenir radieux les attend au sein de l’Université?! Ils sont conscients que le niveau des étudiants, bacheliers à peine sortis avant-hier des lycées est déplorable et ils viennent de créer « les tutorats ! »
C’est une honte.
La France en matière de niveau éducationnel est en berne et la crise universitaire qui finit dans une crise dans le monde du travail « des jeunes » est abyssale.
Quel moyen serait indispensable pour commencer à corriger ?
Les maux résident au sein de la mafia de l’Éducation Nationale.
Seuls les lycées privés échappent à cette dégradation.
La France ne changera jamais son système d’Éducation, cela est un fait inamovible. L’Université le suit, ils sont les mêmes professeurs avec un peu plus de grade hiérarchique obtenu grâce à un doctorat. Il faut étudier de près en quoi consistent les doctorats des facultés de Lettres : « marécage grisâtre des thèses universitaires » George Steiner. Et, lui qui avait comme référence ses meilleurs étudiants à Genève et Cambridge ! Ne parlons pas des universités Françaises, encore, il faut parler des « exceptions » quand on trouve un excellent Directeur de Thèse, donnez-vous pour un heureux gagnant à la loterie universitaire, car la plupart ne sont que des « sorbonnards » qui vous feront perdre du temps. Dans ce registre, je ne peux pas me plaindre, mis à part l’exception des jalousies maladives, mes deux travaux de thèse furent dirigées par le Professeur Couffon qui me donna toute la liberté qui nécessite une doctorante, déjà professionnelle et libérée du niveau « scolaire. »
Revenons au présent, je peux depuis deux semaines d’avoir pris la température de ce qui est devenue l’université depuis les années que je l’avais quittée pour réussir deux diplômes français, je peux affirmer sans conteste que le public qui remplit les cours est la prolongation des lycées que je connais en profondeur, maintenant, c’est encore plus grave la dégradation de leur niveau dans tous les sens du terme, en connaissances, en préparation pour faire face aux cursus universitaires et en matière de conduite langagière et des coutumes qui doivent s’approprier pour devenir universitaires à part entière.
La pauvreté estudiantine a été largement analysée. Le logement et le transport sont deux autres composantes destructrices.
Si vous greffez le déséquilibre alimentaire, le manque ou le très mauvais logement, les distances entre leur lieu de résidence et les facultés et le prix exorbitant des transports, vous aurez des éléments exogènes qui conduiront à la création d’étudiants médiocres et des avalanches des diplômés sans aucune valeur.
Quelle ambiance à l’intérieur des facultés ?
Horrible. Il n’y a pas d’autre terme. Dans les queues pour le repas, le personnel est désagréable et insolent vis-à-vis des étudiants pauvres qui n’ont pas pour se payer un repas qui est aussi de mauvaise qualité et qui ne répond pas aux besoins alimentaires des jeunes qui font des efforts. Ils sont mitraillés dans tous les domaines de leur vie qui devraient leur être facilités et aimables à leur égard !
Le personnel administratif qui devrait être à leur écoute, assistantes sociales, services d’aides aux étudiants, existent dans les fascicules de propagande, ils sont des strates régaliennes dans leurs services qui se conduisent de la même insolente manière qu’ils le font avec nous, citoyens âgés et indépendants, je fais référence aux administrations que nous devons côtoyer par obligation et toutes les autres Institutions où les fonctionnaires sont les dictateurs qui dirigent les citoyens en répétant les discours de l’État. Sauf que le mot indépendance en France n’existe véritablement qu’avec un compte bancaire débordant de billets qui octroient la sécurité, la vraie liberté en France est celle qui sort de la BANQUE.
Bref, ceci dit, la récolte de la vie d’un étudiant universitaire pauvre est la pire des expériences qu’un jeune ne peut récolter en 2025.
Lycées médiocres, avalanche de médiocrité en premières années.
Les doyens le savent, les Professeurs le savent, tout le monde le sait et tout ce monde hypocrite ment en parfaite harmonie.
Alors, entre 1986 date où je suis sortie avec mes deux diplômes de la Sorbonne et 2025 je peux dire sans conteste que la situation est CATASTROPHIQUE !
À notre époque nous n’avions pas d’ordinateurs, ni de l’Internet, et nos vies de jeunes se vivaient en cours, et en longues journées en bibliothèques, nous devions parfois attendre une heure pour que la BnF nous apporte à notre siège les livres, j’y passais des journées entières… Ma jeunesse fut brûlée en assistance aux cours, réunions, lectures, travail de rédaction personnelle, conjugués avec mon travail le professeur d’espagnol au lycée.
Le dialogue direct avec les livres, la mise de notes avec un simple bloc-notes et stylo à la main, et les interminables dialogues avec nos professeurs étaient notre quotidien, je suis certaine que le niveau d’autrefois était bien supérieur et incomparable aux hordes de gens qui ne devraient pas avoir leur place à l’université. La moitié qui remplit les universités devraient être vidées pour que seuls ceux qui méritoires sortant comme les meilleurs des lycées arrivent à occuper les places d’un amphi.
Tout ce qui se fait en « politique solidaire pour tous » est hautement négatif.
Pourquoi?
Parce que le niveau intellectuel et le niveau acquis des connaissances ne peut s’imposer ni ne se réguler par théorie politique d’aucun parti ! Ou bien, les professeurs les pardonneront le manque de niveau et « les passeront » avec la moyenne, ou bien, non, ma proposition idéale n’existe point en France, ceux qui voudraient dans leur four intérieur les recaler et les envoyer vers d’autres filières, ne le feront jamais pour question de politique partisane, mais la politique n’a rien à faire dans les affaires d’étude quel qu’il soit le niveau !
Ma longue expérience m’a fait entendre dans les salles des profs ceci :
« Que veux-tu? Nous avons fait pareil à leur âge ».
Non mesdames !
Moi, quand j’étais jeune étudiante et j’ai débutée très jeune dans mon pays natal, mon père ne me pardonnait RIEN.
Mes professeurs ne nous pardonnaient rien !
La sélection n’est pas contre la loi ni discriminatoire, il faut de l’élitisme en matière d’études, de formation et de travail universitaire, laisser se prolonger « le Bac pour tous » va en direction de poursuivre cette aberration vers « l’université pour tous » ; il est une aberration française et l’exemple foudroyant d’un échec intellectuel, produit de votre folie, elle est criante dans la société.
Il n’est pas utile de polémiquer, il est stérile de se bagarrer en opposant deux théories, je propose d’examiner les résultats.
Vos doctrines ont elles fait rayonner la France ?
Ou bien sa position s’est dégradée en matière de niveau éducationnel et intellectuel pour devenir la honte mondiale ?
La réponse est dans la réalité et depuis toujours la réalité sociale a le dernier mot.
Dans un prochain article, j’analyserai la question de programmes universitaires et des professeurs.
NADEZHDA
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