VOUS AVEZ DIT UNIVERSITÉ FRANÇAISE ?
LE NIVEAU ET LA QUALITÉ
DANS L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE
LE RUSSE
Chers Lecteurs,
J’avoue coupable.
Je suis incorrigible, et à mon âge ce défaut est impardonnable.
Pourquoi avoir toujours de l’espoir dans l’être humain ?
Pourquoi se dire en permanence que « peut-être les choses se présenteront mieux qu’avant ?
Face à mon manque d’argent pour enfin me payer des cours particuliers de Russe, unique forme d’avancer et de parler couramment très vite, j’ai postulé au Parcoursup, étant donné que j’ai des diplômes français et que ma lettre de motivation était claire et précise, j’ai été acceptée tout de suite. Il va de soi que je me suis enfoncée encore plus dans mes rêves et naturellement dans l’erreur.
Il me sera impossible d’assister aux cors par l’éloignement entre Poissy et Paris. Encore, j’ai pensé que ma mutation vers une HLM parisienne se ferait d’une fois pour toutes rapidement par les lettres recommandées que mon docteur avait adressées à la Mairie de Paris, et que ma Carte de la MDPH me serai renouvelée avec la Mention Invalidité, ce qui m’aurait permis de louer les Services de Pam-Mobilités, mais j’ai dû assumer ces deux injustices, ni l’HLM parisienne ne m’a pas encore été accordée, ni la carte de la MDPH ne me sera octroyée avec cette mention, donc je dois prendre les mesures qui s’imposent.
Le niveau des élèves est déplorable, c’est le niveau de bacheliers que je connais parfaitement, « le Bac pour tous » fait que des avalanches d’étudiants qui ne seront reçus dans aucune faculté de prestige, de celles qui donneront des débouchés dans des champs de travail de premier ordre et qui seront une fois le cursus terminé, dans la plupart des cas de professionnels libéraux. Les étudiants reçus dans la formule « le Bac pour tous » arrivent remplir les amphithéâtres des études de langues.
J’ai été inscrite en russe en 2016 et en 2017, mon bref passage par la fac et l’Inalco m’ont servi pour apprécier de l’intérieur ce que je ne trouverai jamais en France. Un russophone qui veut devenir traducteur trouvera un programme parfait pour ce qui est de l’érudition de la langue, à ce programme s’ajoutent les cours magistraux d’histoire que vous trouvez dans tous les livres, et aux choix des meilleurs historiens. Mais… Où les choses se compliquent est en matière d’ART LITTÉRAIRE.
Je découvre ahurie que dans cette faculté, la littérature russe en première année fut supprimée ! Pour donner en «échange » selon « les critères » d’une seule professeur la « création » d’un cours qui la remplace et qui s’appelle « Histoire de la littérature Russe »
Tiens donc! Surprise totale. 4 Pp. de bibliographie, je découvre pour confirmer ma déception et révolte que des auteurs qui sont de la plus haute importance pour la compréhension de la littérature mondiale et tout particulièrement de la littérature russe sont dans la liste INEXISTANTS. Alors, je me suis posée le dilemme de « poursuivre ou quitter. »
J’ai toujours suivi la tradition de mon pays natal, de ce qui m’avait enseigné mon père et maître, (Professeur d’histoire de l’Art) et de la tradition de l’Université de Genève, il faut publier notre Curriculum-Vitae, il doit être à la connaissance de tous, et dans une université, nous devrions avoir le choix des matières et des Professeurs, ici, c’est une CASERNE dans laquelle les professeurs passent la liste comme si nous étions de lycéens, et les matières sont « obligatoires » ,donc un système contraire aux modalités proprement universitaires.
Le bas niveau des étudiants a fait que les autorités créèrent des « tutorats » ce qui est aberrant dans une université », ce recours n’est utile que pour des doctorants qui peuvent échanger entre eux dans un niveau supérieur quand les échanges se feront une fois que l’étape de « formation » a été bien dépassée.
Passons à le spécifique, les modalités de travail en première année devraient être de contrôle de connaissances avant de les jeter dans une dissertation ou d’un « commentaire de textes, le plus important est de vérifier par la meilleure modalité de « contrôle continu » le niveau de connaissance des matières traitées en cours, si l’on commence par la formation de la Russie, il faudra se ternir le premier semestre à ce contrôle pour vérifier que les cours magistraux ont été un acquis certain qui fera le socle pour avancer. Le commentaire de texte en histoire diffère dans la forme et le fond aux commentaires de texte littéraires, (en France naturellement) modalités aussi de caserne parce que l’esprit critique est aboli, il n’est même pas pratiqué par les professeurs, mal pourraient-ils l’enseigner et le faire une méthode de travail chez ses élèves.
Le cercle vicieux de l’ouverture de l’intelligence vers la création libre a été irrémédiablement abolie.
« Le commentaire de texte » en histoire n’a rien de nouveau, il est un bloc rigide qui restera dans la structure respectée, et la vérification fidèle aux événements les plus pointus, et que d’autre pourraient faire des étudiants qui débutent ?
Changer le cours de l’histoire, se poser des enjeux fictifs ? Ridicule, nous revenons à l’idée que le contrôle de connaissance s’avère le plus sensé et le plus adapté au manque de méthode de recherche universitaire et au manque de préparation dans les dernières années de lycée pour faire face aux problématiques de pensée et de recherche universitaires, c’est dans ce trouble qui travaillent les Professeurs universitaires de facultés de langues où la disparité de niveau est aussi notre et difficile que celles des étudiants, donc face à l’interdiction de choisir parmi les Professeurs ceux que j’aime et ceux que me feront perdre mon temps, je suis encore en train de réfléchir, mais ma réflexion ne durera pas plus que ce matin parce que demain mes cours de langue russe commencent très tôt le matin. Je vous raconterai alors, demain ce que j’ai décidé de faire « être ou ne pas être élève», un dilemme existentiel qui se pose l’être humain en permanence, l’important est de faire le bon choix. Concernant le russe mon choix est fait, nous avons une excellente professeur, je vais profiter de ses cours jusqu’à la fin. Mais pour ce qui est de la littérature russe, cours qui n’existe point !!! je resterai avec ma bibliothèque, elle est très bien remplie des meilleurs auteurs et avec Bakhtine qui n’est plus lu ni réédité en France, et George Steiner, je pourrai poursuivre ma route qui ne prendra fin jamais.
A ce soir Chers Lecteurs.
Je pars vers Paris, chercher mes certificats médicaux.
NADEZHDA
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