CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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ARTICLE EN DEUX PARTIES : LES VOIES EXISTENTIELLES ET LES FRAUDES INTELLECTUELLES

2 octobre, 2025 (06:00) | Non classé

 

 

 

                IL Y A DEUX VOIES

 

       CELLE DE LA VIE,  INÉLUCTABLE

 

           ET L’AUTRE, IMPOSÉE PAR L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE

            

                                     

 

 

Chers Lecteurs,

Les personnes de culture savent qu’il existe en Russie l’Université Lomonossov de Moscou pour apprendre le russe en cours individuels et collectifs avec un maximum six élèves. Au bout d’un mois, vous aurez les rudiments de la langue, ici en France la perte de temps est conquise sans la moindre difficulté, car l’université est « solidaire », « pour tous » et à pression il faut « passer le programme », les organisateurs des études universitaires, ministres, doyens et super-profs confondus, mettent tous les élèves étudier une Licence de langue Russe à pression dans un amphithéâtre avec 70 élèves or, dans un amphi, pour ce qui est de l’étude spécifique de la langue russe vous ne pouvez que participez une fois par jour et vous devenez une élève de russe « sourde-muette .»

Pas mal comme méthode pour les organisateurs d’un tel projet, et un calvaire quand vous n’avez pas de sous et que la passion pour la langue russe vous motive à faire des folies les plus extravagantes.

Je me suis inscrite de force dans cette extravagance et je suis la seule coupable de mes erreurs, accordez-moi, je vous prie, quelques circonstances atténuantes, l’amour, en est une et de taille, qui le comprend à cette époque ? Personne.

Allez parler d’amour à une langue, d’amour à la littérature, à la peinture, à la musique, l’on vous prendra pour folle à lier et cette étiquette vous persécutera comme une tare, cependant autrefois, la France respectait et restait en état de profonde admiration face à un artiste, j’en ai les preuves…Dans ma famille, et il est celle-ci une des raisons pour laquelle on ne me laisse pas revenir sur Paris, il faut me fermer l’entrée par mon passé familial, les « fonctionnaires de l’interdit »(Giorgio Manganelli) s’insupportent face à une personne qui porte en elle les traces d’un passé glorieux de la France qu’ils n’auront jamais en qualité des parvenus !

Pardonnez-moi cette didascalie.

J’ai mes compagnons de route intellectuelle, mes vénérés parents disparus, et mes écrivains.

Je vais vous donner deux exemples.

Pour ce qui est de la peinture, mon métier  et activité parallèle, André Lhote,  celui qui fut le maître dans le Paris des années 28 de  son disciple, celui qui me forma en dessin et peinture. Lhote fut peintre, Professeur et théoricien du  Cubisme.

Lhote a dit dans son traité que « le coup de foudre » est essentiel dans l’action créatrice. George Steiner a dit qu’une œuvre littéraire doit nous « saccager l’âme » et qu’après l’avoir lue, nous ne sommes plus les mêmes. Ces deux « commentaires » sur l’art doivent servir de jugement pour savoir prendre la mesure des certaines décisions qu’on prend et si ultérieurement, elles s’avèrent équivoques dans la pratique, elle doivent nous être pardonnées.

J’aime la Russie et j’aime la langue russe or, des éléments exogènes ne me permettent pas de faire des choses extraordinaires pour l’apprendre dans des bonnes conditions, les moyens de sauvetage ne me servent pas, parce que sont des erreurs pédagogiques de la France que je ne peux assumer sous aucun prétexte. Le fait de l’avoir envisagé ne peut faire de moi une coupable, mais seulement une IDIOTE. J’en conviens. Je ne suis ni folle ni coupable, seulement une amoureuse de la Russie et IDIOTE.

Pour ce qui est de mon cas particulier, je vous ai raconté mon expérience faite en 2017, j’ai essayé d’apprendre le russe dans cette même université et après  à l’Inalco.  Les étudiants m’ont renseigné que suite aux nouveaux directeurs, l’Inalco n’est plus le même d’autrefois, certes, je n’ai pas de points de comparaison avec ce qu’il était auparavant, mais le consensus général est qu’il a perdu de son prestige par l’embauche des professeurs « sans qualité » et programmes aussi exécutés à pression, l’important est de passer vite le programme au détriment de dispenser un enseignement de qualité.Il est de même à l’université.

Dans celle où je suis à présent, j’ai essayé sept années auparavant  de  réussir le cursus de Licence, dans mon cours de littérature russe, j’eus un 18/20 et j’ai rendu un travail écrit.

Notre Professeur était une Professeur d’excellence, traductrice des œuvres de Littérature russe, écrivain elle-même et d’une notoriété incontestable cela veut dire une Professeur d’une vaste culture.

J’ai pensé l’avoir cette année, ma déception débuta par la découverte de notre programme qui ne nous est donné que quand on a déjà payé les frais d’inscription ! Donc une fois qu’on est prise au piège. Première erreur de la faculté, nous devrions pouvoir choisir les professeurs, et leur programme bien avant l’inscription, mais au regard du désordre qui est le fameux « Parcoursup » pour les jeunes, pour moi non, parce que je suis déjà détentrice des diplômes français, mais pour ceux qui sont bacheliers et qui débutent, j’imagine ce qu’ils doivent subir !

Nous sommes interdits d’espérer des modalités ordonnées et respectueuses propres aux universités étrangères, ici tout est un piège, dictature et caserne.

Le Professeur que je voulais avoir cette année, car je la connais bien, est dans la liste des Professeurs du Département de russe, mais elle ne figure pas parmi le programme des premières années, et elle doit être Professeur uniquement pour les dernières années du cursus et diriger des thèses. Si je l’avais su, je ne me serais pas inscrite!

Celle-ci a été ma première déception.

En 2017, j’avais assisté au cours de langue russe, pour mes objectifs, ces cours n’avaient aucun intérêt.

Le Professeur de Littérature russe m’avait prévenu que ce que je cherchais n’existe pas en France.

Je lui avais dit, je veux avoir le maximum de cours surtout à l’oral, pouvoir parler le plus vite possible, elle m’avait répondu : « ce que vous cherchez ce n’est pas en France que vous allez le trouver »

Mais moi, têtue, j’ai pensé qu’avec sept années d’écart, la bêtise pourrait avoir été surmontée dans la fac.

Non, la bêtise quand elle s’incruste, elle est forte, s’enracine et les médiocres s’y installent en terrain fertile.

Pour les cours magistraux d’histoire de la Russie ou de l’actuel « inexistant » cours de littérature russe, il n’y a pas de problème d’assister à l’amphi archiplein, en plus il y a les livres où l’on peut trouver les sujets traités en cours et préparer les dissertations.

Mais, pour l’étude d’une langue, c’est une aberration gonflée jusqu’à crever !

En 2017, j’ai quitté la fac avec mon seul cours en poche, « littérature russe » avec mon 18/20 suite à un contrôle oral et un travail écrit que je garde précieusement en souvenir : « Apologie de la Littérature russe : Lermontov et Gogol. Le clair-obscur subversif et la Délivrance Créatrice » 75 Pp.

J’ai fait une expérience éclair à l’Inalco dans la même année, elle fut la catastrophe assurée, quand après 15 jours de cours le prof a eu l’idée pédagogique que je ne sais pas où est-ce qu’elle est allée la chercher de nous faire un contrôle écrit d’une dictée des chiffres !

Apprendre les chiffres « par coeur » n’est d’aucune difficulté, je viens de les apprendre cet été toute seule par YouTube, les réciter à l’oral non plus, mais les écrire en écoutant la dictée du prof, relève de la magie, et l’apprentissage d’une langue n’a rien à voir avec de la magie, mais avec de la « répétition », notre devise est comme dans tout apprentissage et dans tout art : « répéter, répéter et répéter. » Dans ce cas précis, il fallait s’exercer dans l’écriture cursive!

Et cette expérience de la dictée doit se faire après avoir une connaissance confirmée de l’écriture, jamais après 15 jours de cours.

Vous me direz, quel fut le résultat du contrôle écrit ?

La classe entière a eu un ZÉRO !

J’étais indignée, révoltée et je suis partie sans donner aucune explication.

               LES COURS À L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE

                C’EST LE MÉTRO EN HEURES DE POINTE

    

À présent si je quitte la fac, ce sera avec mes remerciements et mes  adieux écrits, parce que j’ai trois professeurs que je respecte énormément. Notre professeur de langue russe, notre Professeur d’histoire, historien et écrivain et un Professeur et son cours que j’ai choisi comme option sur l’Histoire des Balkans.

Notre Professeur de russe  est excellente. Dans un amphi qui déborde, elle doit faire des efforts pédagogiques surhumains pour mener ses cours à des bons résultats. Quand bien même, l’amphi sera divisé en deux groupes, la quantité énorme d’élèves est contre productive.

Pour moi qui suis professeur d’espagnol, ne l’oubliez pas, l’apprentissage d’une langue étrangère doit avoir une prééminence et intensification à l’oral sans pour autant affaiblir l’apprentissage de la grammaire (fondamental) et de l’écriture.

Le projet si singulier de donner toute l’importance à l’écrit se justifie du point de vue de ces prix Nobel qui font ce programme de Licence de Russe à l’université est qu’elle « forme des spécialistes » (muets) c’est vrai, que dans cette perspective,  l’importance doit être donnée à l’écrit pour devenir traducteurs, il faut ce type de programme aride, indigeste et, pour mes projets personnels, il m’est franchement insupportable.

Si dès petite, je choisissais ce que je voulais étudier et les profs disaient à mes parents en me critiquant :  « bien sûr, elle a besoin d’un collège spécial pour elle ! » avec ce ton méprisant des fonctionnaires de l’éducation d’une bassesse intellectuelle meurtrière qui son capables de détruire l’âme des enfants qui sortent de la masse et qui seront une fois adultes des experts dans les matières qu’ils auront choisies.

Mes parents me changèrent du public vers le privé, les critiques vis-à-vis de mes sélections personnelles ont pris fin et me laissèrent tranquille, je ne vais pas me plier aux diktats stupides maintenant que j’ai fini mes parcours universitaires et que je suis placée dans la catégorie de « VIELLE »… S’il vous plaît !

Il n’est pas nécessaire de tomber dans la stupidité d’étudier une langue touristique, imaginer ceci pour une seconde n’est pas académique, mais se verser dans la spécialisation uniquement écrite  est de la mauvaise foi, parce qu’elle facilite leurs critères d’enseignements pour LA FOULE, il est certain qu’ils ont raison de l’avoir programmée de la sorte et, dans cette perspective, il était obligatoire de traiter les programmes avec intensification à l’écrit pour des classes que je qualifie  de « métro en heures de pointe ! »

Analysons ce qui se passe dans les cours qui ont été créés seulement cette année.

(…)

DEUXIÈME PARTIE : INTERMÉDIALITÉ- L’INTERTEXTUALITÉ.

 

 

Carmen Florence Gazmuri-Cherniak

NADEZHDA

 

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