CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

Escritos literarios – críticos, anuncios de nuevas publicaciones, libros editados. Artista-Pintora. Telas al óleo, gouaches y dibujos

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PENSÉES CAUSTIQUES

3 Octubre, 2021 (08:07) | Non classé

   PENSÉES CAUSTIQUES

 

Chers Lecteurs,

Avez-vous remarqué que les femmes qui me dépassent d’une année d’âge, c’est-à-dire celles qui ont 68 ans et demi, commencent à se cacher le cou par tous les moyens ?

Hier, j’ai vu une starlette qui doit se vêtir avec un chemisier à col haut, mesure absurde qui ne trompe personne, on a vu parfaitement son cou ridé, c’est où débute la vieillesse physique d’une femme, nous ne sommes pas dupes madame, c’est pire, cela attire l’attention, on sait qu’à 68 ans c’est votre naufrage physique, habituez-vous.

J’ai reçu une excellent leçon de vie de Maman qui était un véritable beauté, elle ne s’est jamais maquillée que du rouge à lèvres rouge quand elle était très jeune, elle se parfumait avec les deux parfums qui lui offrait mon père en cadeau Arpège de  Lanvin, et Femme de Rochas. Maman avait une sagesse à toute épreuve, elle m’a enseigné ceci :

Maman : « ma petite, n’oublie pas, quand une femme vieillit, elle doit se faire DISCRÈTE. »

Moi : Et, Maman, c’est quand cela ?

Maman : ne t’inquiète pas, cela toute femme le sait ».

On me dit que je ne fais pas mon âge; cette phrase enferme en elle-même une contradition existentielle, car elle dit que l’on est très âgée! et ce n’est pas du tout une galanterie, car ce sont des femmes âgées qui me le disent. Probablement, c’est question génétique, un héritage de mes deux parents, on leur disait de même. Peut-être aussi parce que je n’ai jamais fumé, ni bu, jamais je n’ai pris des hormones ni traité mon corps comme un Caddy de courses. Voilà, cela paie !

Nonobstant, quand je me regarde dans la glace je vois très visibles les marques évidentes de l’âge, mais je suis comme Rembrandt,  sauf que je me décris et fais mon autoportrait par la parole; j’observe chaque dégradation physique et me prépare, ma lucidité envers moi-même est impitoyable et ne me pardonne rien, mon autocritique est sans concessions.

Mon unique souci obsédant est celui de maintenir intactes mes neurones, le reste je m’en moque éperdument.

Un éminent docteur, m’a dit :

« Vous craignez que vos soucis portent attente à votre cerveau ? »

« Rassurez-vous, le cerveau supporte tout et bien plus que le reste, il ne subira aucun dégât »

Chiche !

Au Chili, quand les gens se sauvent d’un malheur disent ;

«¡No estamos aún en el horno! ¡Aún tenemos patria ciudadanos! »

 

Nadezhda Carmen Gazmuri-Cherniak

 

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